ANCIEN MASQUE ROYAL UNIQUE en Bronze Natif, cire perdue TRIBU BAMOUN (BAFOUSSAN) du CAMEROUN

19ème siècle largeur 42 x hauteur 28 x profondeur 20cm poids 4kg. MODELE UNIQUE. Evaluation 12 000 euros.

Représentation termite et léopard, les termites sont le symbole de sagesse et de discipline. Certaines termitières peuvent atteindre 10m de hauteur.

En 1907, des missionnaires européens découvrent que le jeune roi Njoya, roi des Bamoun, a crée une écriture. 

Ils racontent que, ayant vu un coran, Njoya voulait non seulement inventer une manière de consigner les paroles, mais aussi répandre l'écriture pour qu’elle soit accessible à tous
.
L’écriture royale (ou écriture Bamoun), qui comptait au départ plus de 500 signes, connaîtra plusieurs évolutions jusqu'en 1918.

La simplification - et notamment la réduction du nombre de signes à 80 caractères - assura une meilleure diffusion de l’écriture et amena l'augmentation des textes rédigés avec l’écriture royale, qui était enseignée dans les écoles. Njoya institua un bureau d’Etat-civil pour enregistrer les naissances et les mariages. 

Les jugements du tribunal royal étaient également consignés par écrit.

Le livre de l'histoire, des lois et des traditions des Bamouns, qui compte plus de 1 100 pages, est alors rédigé au moyen de l'écriture royale. Sa réplique se trouve actuellement au Pitt-Rivers museum d’Oxford.

Lors de sa tournée du pays, le roi imposa de nouvelles lois et modifia une grande partie des lois coutumières, abolissant certains privilèges. Il inventa également une religion inspirée à la fois de l’islam et du christianisme.

Après le départ des colons allemands, les administrateurs français vont priver Njoya de ses pouvoirs traditionnels vers 1924-1925. Il sera exilé à Yaoundé en 1931 où il mourra deux ans plus tard.

L'administration française interdit alors l’usage de l’écriture Bamoun, qui cessera progressivement d'être utilisée.

Autre masque royal unique récent XXème siècle.




Bafoussam est la principale ville à l'ouest du Cameroun. C'est le chef-lieu de la région de l'Ouest, le chef-lieu du département de la Mifi et l'un des trois arrondissements du département de la Mifi.

Située en pays Bamiléké, Bafoussam est à la fois ville et village du peuple du même nom.

Le groupement bafoussam est le premier groupement bamiléké né après la division du peuple bamiléké au 14ème siècle dans la région Tikar. Après Bafoussam, vint le groupement Bamoun, dont le fondateur, Ncharé, n'était autre que le cadet de Yendé 1er, fondateur de Bafoussam. Les Bamiléké sont un peuple nilo-égyptien atypique, parti de Nubie au 9ème siècle de notre ère. La dynastie bafoussam a connu plusieurs dizaines de chefs depuis les années 1360, les plus notables étant Yendé 1er, Sa'guep I et II, et surtout, Taghe (dont le règne dura plus d'un siècle).

Le chef actuel du groupement bafoussam s'appelle Sa Majesté Njitack Ngompé Pélé.

Le village Bafoussam compte plusieurs quartiers ou villages : Negwo, Edzi, Diandam, Diengso, Diambou, Twokwop, Demsiem, Nefo, Njinga’a, Mvutsa’a, Tomdjo, Bougam, Kwopekwon, Tayim… Depuis certaines années, plusieurs nouveaux quartiers ont vu le jour à partir de ces autres à l'instar de Tamdja, Ngwensa’, Djemoum, Lemgwoe, Yaghou, Medjo, Melam, Fam pour ne citer que ceux-ci.

Chefferie : Sur le trône depuis le 10 décembre 1988 à la suite de la mort de son père Ngompé Tchoumtchoua Elie, Njitack Ngompé Pélé est le 97e chef du village Bafoussam.

Njitack Ngompé Pélé est né à Bafoussam le 5 octobre 1965 ; il accède au trône le 10 décembre 1988 comme 97e roi. Après neuf semaines passées au Laakam (moment d'initiation), il est intronisé roi des Fussep le18 février 1988 au cours d'une cérémonie officielle en présence des différentes autorités administratives, traditionnelles et religieuses ainsi que tout le peuple Bafoussam.

Njitack Ngompé Pélé roi de Bafoussam et la chefferie pour les palabres à Bafoussam.

Avant lui, plusieurs chefs se sont succédé à l'instar des plus célèbres comme : Ta’a Teh-Ngouong, Tagheu, Mambou, Tchomtchoua...