ICÔNE GRECQUE inspiration GRECQUE-ORTHODOXE SUR FEUILLE D'ARGENT 3-4 ème siècle

 
le cadre est 19ème. La feuille d'argent est du 3-4ème siècle. Nativité, Circoncision, Théophanie, Transfiguration, Crucifixion, Résurrection… : les fêtes liées à la vie du Christ sont nombreuses, qui jalonnent la vie liturgique

Un petit nombre de textes datant du IXème et Xème siècles témoignent de l'existence des iconostases en or, en argent et en bronze qui ornaient certaines églises de Constantinople fondées par les empereurs. (Photos: Jenkins et Mango, dans "Dumbarton Oaks Papers",9-10, 1955-1956, p.132. Théophane Cont., Vita Basilii, ed.Bonn, 1838, p.326 (église du Sauveur). Constantin Porphyrogénète, ed.P.G., 109 col.341 (la Nea de Basile I). Ces iconostases étaient en argent massif ou en feuilles d'argent fixées sur une "âme" de bois. L'unité esthétique de l'ensemble imposé l'installation sur des iconostases de ce genre, des icônes également recouvertes de revêtements en métal. Les icônes particulièrement vénérées, qu'on trouvait de part et d'autre de l'iconostase ou plus en avant, dans la nef, voire dans le narthex, et devant lesquelles les fidèles se prosternaient, étaient très fréquemment ornées de riches revêtements. Les iconostases en orfèvrerie ont été certainement très rares. De nos jours, aucune église orthodoxe ne conserve un ensemble esthétique de ce genre. Des fouillent récentes ont mis à jour des éléments importants d'une Solea d'iconostase du VIème siècle, confectionné en feuilles d'argent (Musée archéologique d'Istanbul). La dernière à le perdre était la petite église datant de la période des Paléologues (1261-1453) à Ohrid, Saint Clément, qui conservait encore vers 1900, une iconostase ornée de plusieurs icônes à revêtement en argent actuellement conservées au Musée de Skoplje. Par contre, la cathédrale orthodoxe russe à Nice (1903 - 1912) est ornée d'une iconostase et de nombreuses icônes à revêtements métalliques inspirées des modèles anciens.

Les revêtements empruntent la structure aux icônes peintes qu'ils recouvrent. Le principe da la distinction du cadre, avec ses images, et du panneau central avec l'image principale, apparaît en même temps que les revêtements les plus anciens, un peu avant l'an mille. L'image sainte, le Christ, la Vierge, un saint ou une sainte, plus rarement un événement évangélique occupe le centre. Sur le cadre, en général en légère sailli par rapport à l'image principale on trouve, soit un choix d'effigies d'autres saints, soit des scènes tirées de l'histoire du Christ (scènes évangéliques) de la Vierge (anges ou épisodes de sa vie) ou du saint qui occupe le champ central (scènes hagiographiques). Le revêtement le plus ancien connu est d'origine géorgienne, daté par une dédicace de 886, représentant la Transfiguration du Christ (Musée de Beaux Arts. Tbilissi).

Les personnages ont une forme très plastique sur les premiers revêtements, ils sont encore très proches des bas reliefs. Ensuite, le visage reste à découvert (peint sur bois) et le revêtement recouvre les mains et les pieds du personnage, ainsi que le costume. A l'époque des Paléologues, période de laquelle datent la majorité des revêtements byzantins conservés, ils laissent à découvert entièrement le personnage saint et recouvrent de métal le nimbe, le fond et le cadre. Les motifs géométriques et floraux qui ornent ces revêtements possèdent une grande variété des formes et une beauté exceptionnelle. Un poète byzantin célèbre du XIVème siècle, Manuel Philes, a consacré un poème à une icône de la Vierge à l'Enfant recouverte d'un revêtement en argent et or. Deux lignes se rapportent aux motifs ornementaux floraux. Pour le poète les plantes figurent l'Eden, le jardin paradisiaque, déployé autour de la Vierge et l'Enfant: "Je contemple l'Eden doré de l'icône sur lequel les plantes imités par l'art semblent entourer le créateur de l'Eden."

Lecture Biblique et théologique

Différentes scènes de la vie du Christ avec ses apôtres. Nativité, Fuite en Egypte, Crucifixion, etc. Les spécialistes peuvent nous aider pour les inscription et les scènes.  La première est grecque, une inscription dit « la Résurrection du Christ » au centre H Επανάσταση του Χριστού, deux inscriptions plus bas sont pour moi indéchiffrables, pour la dernière image c’est en russe/slavon et ça indique au centre le baptême du Christ (?) воскресенье

" Lorsque vint la plénitude des temps, Tu nous as parlé par Ton propre Fils, par Qui aussi Tu as fait l’univers. Lui Qui est le reflet de Ta gloire et l’empreinte de Ton hypostase, Lui qui porte toutes choses par Sa parole puissante, Il ne retint pas jalousement le rang qui L’égalait à Toi, Dieu et Père, mais Lui, le Dieu d’avant les siècles, Il est apparu sur la terre, Il a vécu parmi les hommes, Il a pris chair de la Sainte Vierge, Il s’est anéanti (s’est vidé) Lui-même, prenant la condition d’un esclave, devenant conforme ( symmorphos ) à notre corps de misère pour nous rendre conformes à l’image de Sa gloire ( tès eikonos  tès doxès autou ) ".

icône grec  15-16ème

1 - MOTIF CENTRAL : La Résurrection ou La Descente aux enfers de Jésus Christ (Anastasis - Η Ανάστασις) La descente aux Enfers (lat. Descensus Christi ad Inferos) est une tradition qui concerne les trois jours pendant lesquels le corps de Jésus-Christ était dans la tombe. L'apôtre Pierre avait dit que le Christ a été dans l'Hadès : Actes 2:31 : « c'est la résurrection du Christ qu'il a prévue et annoncée, en disant qu'il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts et que sa chair ne verrait pas la corruption »

2 - A gauche et en bas du motif central : La Transfiguration  -  Η Μεταμόρφωσις (gr.) La Transfiguration est un épisode de la vie de Jésus-Christ relaté par les Évangiles. La fête religieuse qui lui correspond se situe le 6 août. Il s'agit d'un changement d'apparence corporelle de Jésus pendant quelques instants de sa vie terrestre, pour révéler sa nature divine à trois disciples. Le mot « transfiguration » procède en français de la traduction latine du mot grecmetamorphosis (métamorphose).

3 - A gauche en bas de l'icône: La Crucifixion  -  Η Σταύρωσις (gr.) La Crucifixion (du latin classique crucifixio, ionis) désigne le crucifiement de Jésus de Nazareth, considéré par les chrétiens comme le Christ. Selon les textes néotestamentaires, Jésus Christ fut condamné à mort par le préfet romain Ponce Pilate, à l'instigation des autorités juives, et exécuté par le supplice de la croix. La croix de Jésus était vraisemblablement une crux immissa1 puisque, selon les Évangiles, un écriteau était fixé au sommet du stipes2, et relativement haute puisqu'un soldat lui donne à boire avec une éponge imprégnée de vinaigre au bout d'une branche d'hysope. La crucifixion fait partie du récit de la Passion. En dessous on distingue un sphinge (C'est la représentation d'un être mythique, la désignation féminine du Sphinx, un être composite (corps de lion, buste de femme, ailes d'oiseau), dont l'origine mythologique est grecque, introduite, par les échanges commerciaux, dans la culture de leur période archaïque. Ce qui prouverait l'origine ancienne de l'icône, car cette représentation a été abandonnée par la suite, En mythologie, un dieu psychopompe ou sphinge (en grec ancien ψυχοπομπóς / psykhopompós, signifiant littéralement « guide des âmes ») est le conducteur des âmes des morts (guide ou passeur), le guide dans la nuit de la mort.) En bas du côté droit de l'icône, on a le pendant comme animal mythique : Le Griffon ou Chimère. Le symbolisme très fort du griffon qui allie les qualités du lion (roi des animaux) et de l'aigle (roi des airs) a fait que très rapidement cet animal fabuleux a été associé à la figure du Christ : dieu et homme, roi du ciel et de la terre. L'aigle symbolisait la part divine du Christ et le lion sa part humaine. Pendant tout le Moyen Âge, le griffon a été le symbole  de la réssurection du Christ.

4 - A droite et en haut du motif central : La Théophanie. La Théophanie, épiphanie ou Baptême de Jésus-Christ et le baptême Orthodoxe.  théophanie (des radicaux grecs théo-, θεός « dieu », et phan-, « apparition ») est, dans le domaine religieux, la manifestation d'un dieu ou de Dieu, au cours de laquelle a normalement lieu la révélation d'un message divin aux hommes ou simplement un avertissement. À l'origine, le terme grec θεοφάνια / theophánia désignait, dans la religion antique de ce peuple, une fête pendant laquelle on exposait publiquement la totalité des statues des dieux, surtout à Delphes. Avec l'avènement du christianisme, le terme conserve la signification de manifestation divine : la révélation du Buisson ardent à Moïse et la naissance de Jésus-Christ sont des théophanies essentielles de l'Ancien et du Nouveau Testament. Le 6 janvier, l'Église orthodoxe célèbre la fête de la Théophanie : selon les Évangiles, par son baptême dans le Jourdain, le Christ s'est manifesté comme Fils de Dieu. Cette fête est le pendant orthodoxe de la fête de l'Épiphanie dans l'Église catholique.

Ci-dessous Icône Russe similaire de la Maison de vente PROANTIC, mais du 18ème en bois peint avec la vie du Christ, et dont le motif central ressemble: