Les témoignages |
Des auteurs modernes de la fin du 18ème ont commencé à mettre en doute l'historicité de Jésus, sur des bases inexactes héritées des traditions de l'"âge des ténèbres". Puis d'autres leur ont emboîté le pas du 19ème siècle à aujourd'hui. On doit à leurs ouvrages de nouvelles figures de styles, et un nouveau genre littéraire qui ne résiste pas à l'analyse. Plutôt que de se livrer à la contre-argumentation, n'est-il pas préférable d'écouter, tout comme un juge, les différents témoignages puis de délibérer.
En effet, certains pourraient penser que l'on trouve relativement peu d'allusions à Jésus-Christ et à ses disciples dans les écrits des deux premiers siècles de notre ère que nous connaissons aujourd'hui. Les faits montrent néanmoins que, du haut de leur grandeur, les historiens profanes considéraient le christianisme naissant comme une petite secte obscure, issue des Juifs méprisés, une nouvelle et pernicieuse superstition cherchant à ruiner l'idolâtrie généralement admise à cette époque.
Par conséquent, il n'y a guère de raisons pour penser qu'un historien païen écrivant sur son temps et ne portant aucun intérêt personnel aux chrétiens, fasse de fréquentes allusions à ces derniers ou soit très précis dans son récit. A plus forte raison aurions-nous tort d'espérer que des hommes de lettres de la même époque, dont le genre littéraire n'eut peut-être rien à voir avec le christianisme, s'écartent de leur sujet pour en parler. Cependant, après examen, on s'aperçoit que bon nombre d'écrivains païens ont, d'une façon ou d'une autre, reconnu l'existence et l'expansion du christianisme au cours des deux premiers siècles.
Note : Les latins avaient un mépris non déguisé pour ce qui concernait Jérusalem. Quelques 70 ans avant notre ère, Cicéron dira de la grande ville que c'était "une bicoque". On peut aisément comprendre que l'on parla peu de ce qui se passait à Jérusalem, tout au moins d'une manière publique. Surtout qu'au début, les chrétiens ont été assimilés à une secte juive dissidente, dont le maître était mort.
Le témoignage juif
Tout d'abord, il y a le témoignage des premiers écrits talmudiques. Après avoir étudié soigneusement leur témoignage, Joseph Klausner, célèbre savant juif, déclara que les "premiers récits talmudiques sur Jésus confirment à la fois l'existence et le caractère général de Jésus" ("Jesus of Nazareth", p. 20). La contradiction porte sur les moyens des miracles mais pas sur les événements. Ils ne mettent pas en doute la naissance de Jésus mais le caractère miraculeux de celle-ci, ils ne nient pas les guérisons et attribuent à Jésus des pouvoirs miraculeux non de par Dieu, mais par magie.
Un historien juif du Ier siècle, Flavius Josèphe, signale la lapidation de "Jacques, frère de Jésus, nommé Christ" ("Histoire ancienne des Juifs", traduction d'Arnauld d'Andilly, livre XX, chapitre VIII, paragraphe 1). Dans le livre XVIII, chapitre IV, paragraphe 3, il est directement question de Jésus, en des termes très favorables. Certains doutent de l'authenticité de ce passage et ils affirment qu'il a été soit ajouté ultérieurement, soit embelli par les chrétiens. Toutefois, il est admis que les mots utilisés et le style sont fondamentalement ceux de Josèphe. De plus, ces quelques lignes figurent dans tous les manuscrits disponibles. D’ailleurs quiconque lit son ouvrage remarquera que Joseph donne force détails sur les personnages peu connus, et moins sur ceux pour qui il ne peut y avoir de confusion, ce qui est le cas de Jacques et Jésus.
Le témoignage des historiens romains.
Comme les écrits de Pausanias et d'Appien, parmi les historiens grecs, ainsi que ceux de Tite-Live, Paterculus, Valère-Maxime, Justin et Florus, parmi les historiens latins, embrassent une période antérieure à celle du règne de Tibère, il n'est pas étonnant qu'ils n'aient pas parlé du christianisme. Mais Tacite qui n'appréciait guère le christianisme, raconte les persécutions cruelles que Néron infligeait aux chrétiens. On le range parmi les premiers historiens profanes de l'antiquité pour ce qui est de l'exactitude et de la justesse du jugement. Il naquit vers l'an 54 de notre ère. Dans le livre 15 des Annales, il raconte comment un bruit courut qui accusait Néron de l'incendie de Rome; puis il écrit au paragraphe 44 ce qui suit:
" Pour étouffer cette rumeur, Néron fournit des accusés et infligea les supplices les plus raffinés à des gens haïs pour leurs abominations, auxquels la foule donnait le nom de chrétiens. Tacite ajoutait cette précision: "Ce nom [chrétiens] leur vient de Christ, qui, sous Tibère, fut livré au supplice par le procurateur Pontius Pilatus. Réprimée sur le moment, cette exécrable superstition perçait de nouveau, non seulement dans la Judée, berceau du mal, mais à Rome même. "On ajouta des moqueries de toutes sortes à leurs supplices: c'est ainsi que, couverts de peaux de bêtes, Ils mouraient déchirés par des chiens, ou bien on les clouait à des croix, ou encore ils étaient voués au feu, et brûlaient pour servir de lumière nocturne quand s'éteignait la lumière du jour". Mais ils ne cédaient pas! (Annales, livre XV, paragraphe 44.)
Il suffisait d'offrir de l'encens à l'empereur pour échapper à ces traitements cruels. Mais les premiers chrétiens ne faisaient pas de compromis. |
D'autres écrivains romains, tels que Suétone, Cornélius Tacite, Pline le Jeune, Sénèque et Juvénal, Lucien, Celse, font allusion aux disciples du Christ et à l'expansion du christianisme. Ces premiers prédicateurs chrétiens n'étaient pas des hommes extrêmement instruits selon les critères du monde cultivé de l'époque. Les membres du Sanhédrin remarquèrent que les apôtres Pierre et Jean étaient "des hommes sans instruction et des gens ordinaires"(Ac 4:13). A propos de Jésus lui-même, "les Juifs [...] s'étonnaient et disaient: "Comment cet homme sait-il les lettres, alors qu'il n'a pas fait d'études?" (Jn 7:15).
Cornélius Tacite (55-118) est considéré comme le plus grand historien de la Rome impériale. Il décrit l'incendie de Rome en 64, et explique que les chrétiens sont devenus les boucs émissaires de Néron qui les accuse d'avoir provoqué le feu ; vers 116 il écrit : "le nom de chrétien leur vient du nom de Christ, qui fut condamné sous le règne de Tibère, par le procureur Ponce Pilate, ..." (Annales, 15.44) .Il a déclaré que Jésus avait été crucifié par Ponce Pilate et que Rome avait été dans les ténèbres pendant le règne de Tibère César en 33 après Jésus-Christ, lors de la crucifixion.
On retrouve ces idées chez les historiens profanes: "Celse, le premier écrivain à s'en prendre au christianisme, s'en moque parce que des ouvriers, des cordonniers, des cultivateurs, les plus ignorants et les plus rustres des hommes, sont les prédicateurs zélés de l'évangile ("Allgemeine Geschichte der christlichen Religion und Kirche, par August Neander, 1842, vol. 1, p. 120). Au dire d'Origène, Celse lui-même a reconnu que "ce n'étaient pas uniquement les gens simples qui étaient amenés par la doctrine de Jésus à adopter sa religion". Effectivement de nombreux nobles romains sont devenus chrétiens.
Pline le Jeune (61-114). Ecrivain latin. Il était gouverneur de la Bithynie (au nord-ouest de la Turquie) en 112. En qualité de gouverneur de la Bithynie, légat de l'empereur Trajan de Rome, dans une lettre adressée à l'empereur Trajan il lui demande conseil sur la façon de traiter les chrétiens : "Ceux qui niaient être chrétiens ou l'avoir été, s'ils invoquaient des dieux selon la formule que je leur dictais et sacrifiaient par l'encens et le vin devant ton image que j'avais fait apporter à cette intention avec les statues des divinités, si en outre ils blasphémaient le Christ - toutes choses qu'il est, dit-on, impossible d'obtenir de ceux qui sont vraiment chrétiens -, j'ai pensé qu'il fallait les relâcher... [Ceux qui disaient qu'ils étaient chrétiens] affirmaient que toute leur faute, ou leur erreur, s'était bornée à avoir l'habitude de se réunir à jour fixe, avant le lever du soleil, de chanter entre eux alternativement un hymne au Christ comme à un dieu, ..." (Lettres et Panégyrique de Trajan : X/96/5-7) .Ce texte n'affirme pas l'existence de Jésus Christ, mais la confirme de façon indirecte : il prouve en effet qu'au début du IIème, des hommes et des femmes croyaient fermement à son existence.
Dans cette lettre, après avoir reconnu qu'il n'a «jamais participé personnellement à des enquêtes concernant des chrétiens» Pline déclare: «Voici en attendant, la règle que j'ai suivie vis-à-vis de ceux qu'on me déférait comme chrétiens. Je leur ai demandé s'ils étaient chrétiens. Ceux qui l'avouaient étaient menée au supplice cependant que d'autres personnes niaient l'être ou l'avoir été. Celles-ci, mises à l'épreuve, non seulement offraient des sacrifices païens mais «s'emportaient en imprécations contre le nom de Christ. A rien de tout cela, dit-on, l'on ne peut jamais forcer ceux qui sont véritablement chrétiens». D'autres encore, ajoute Pline, reconnaissaient qu'ils avaient été chrétiens autrefois et qu'ils adressaient même «une invocation à Christ, comme à une divinité», mais que depuis quelque temps déjà «ils ne voulaient plus l'être».
Les accusés qui niaient être chrétiens étaient relâchés à condition, dit Pline, d'avoir "en ma présence, invoqué les dieux, et offert de l'encens et du vin à votre image [celle de Trajan] (...) [et d'avoir] maudit le Christ". Tout chrétien avéré était exécuté. (Lettres de Pline X: 96).
Pline voulait savoir si Trajan approuvait ses méthodes et sa façon d'agir. L'empereur, en réponse à cette lettre de Pline, le félicita pour la ligne de conduite qu'il avait adoptée. « Tu as, écrivit Trajan, suivi la voie que tu devais dans l'instruction de ceux qui t'ont été déférés comme chrétiens ». Le neveu et successeur de Trajan (117-138 apr. J.-C.), écrivant au proconsul d'Asie au sujet des chrétiens, déclara: «Par conséquent, si dans des accusations de ce genre les habitante de la province sont capables de soutenir quelque chose de précis contre les chrétiens, de manière à porter l'affaire devant les tribunaux, qu'ils le fassent, mais dans ce cas seulement et non quand Il s'agit d'accusations officieuses ou de simples bruits» (App. Euseb. Hist. Eccles., IV, 9).
Juvénal, écrivain satirique et poète latin (60-140 apr. J.-C. env.), fait allusion à la description que donne Tacite des persécutions de chrétiens (Bat. 1. p. 155-157). Sénèque (4 av. J.-C. - 65 apr. J.-C. env.), homme d'Etat et philosophe très estimé et tuteur de Néron, dit aussi quelques mots du christianisme (Epist. XIV). C'est ce que font également le sophiste grec « à la bouche d'or » Dion Chrysostome (40-115 apr. J.-C. env.) [Orationes Corinthiae XXXVII p. 463], et Arrien, historien et philosophe grec qui naquit vers l'an 96 apr. J.-C. (Dissertat. IV, 7 & 5 et 6).
Brossant les grandes lignes de la vie de Claude César, Suétone, historien latin qui naquit vers la fin du premier siècle, dit ceci: « [Claude] expulsa de Rome les juifs qui, à l'instigation de Chrestus (le Christ), provoquaient constamment des troubles » (Vie de Claude, chap. 25). Et lorsqu'il parle des cruelles persécutions qui sévirent sous Néron, Suétone dit encore: " On punissait les chrétiens, ce groupe d'hommes attachés à une nouvelle et pernicieuse superstition" (Vie de Néron, chap. 16).
Lucien, rhéteur grec qui naquit vers la fin du règne de Trajan, attaqua les doctrines des chrétiens et ridiculisa leur forme d'adoration. Écrivant à l'occasion de la mort de Peregrinos Proteios, un cynique illustre, Lucien déclara, entre autres choses, que les chrétiens « parlaient de lui (du Christ) comme d'un dieu, le considéraient comme un législateur et l'honoraient du litre de Maître. Aussi adorent-ils encore ce grand homme qui fut crucifié (crux simplex) en Palestine, pour avoir apporté dans le monde cette nouvelle religion ».
Origène, l'un des plus notables Pères de l'Église (185-254 apr. J.-C.), nous a conservé le témoignage de plusieurs autres non-chrétiens de l'antiquité. Il nous dit par exemple qu'un philosophe grec du nom de Noumenios, qui vécut dans la seconde moitié du IIème siècle, « cite un fragment de l'histoire de Jésus-Christ dont il cherche l'interprétation cachée » (Encyclopédie de McClintock & Strong, vol. 7, p. 225). Origène dit aussi que Phlégon, qui vécut vers le milieu du deuxième siècle, aurait mentionné l'accomplissement de certaines prophéties relatives à Christ (Contre Celse liv. 2, § 14).
Celse, ennemi farouche du christianisme qui vécut 130 ans environ après la mort de Jésus, cita souvent les Écritures grecques chrétienne parce que, dit-il, « nous prenons ces choses dans vos écrits pour retourner contre vous vos propres armes ». Les originaux des oeuvres de Celse sont perdus, mais Origène nous a préservé environ 80 de ses citations des Écritures. Celse affirme que l'on a parlé de Jésus comme de la Parole de Dieu, qu'on l'appelait Fils de Dieu, qu'il venait de Nazareth, qu'il était le fils d'un charpentier et aurait été conçu miraculeusement. Il fait encore allusion à la fuite en Égypte, au baptême de Jésus dans le Jourdain, à la voix qui le déclara fils de Dieu, aux tentations dans le désert, et au choix de 12 apôtres. Il admet que Jésus accomplit de grands miracles: multiplication des pains, guérison des aveugles, des boiteux et des malades, et résurrection des morts. Il mentionne également de nombreux points de doctrine des enseignements du Christ. Finalement il parle encore de la trahison de Judas, du reniement de Pierre, de la flagellation, du couronnement de Jésus, des moqueries dont on l'accabla ainsi que de l'obscurité et du tremblement de terre qui accompagnèrent sa mort, et de sa résurrection qui suivit. Ainsi cet écrivain païen prouva sans le vouloir que ces choses turent consignées par écrit et tenues pour vraies par tous les chrétiens de ce temps-là (The Critical Handbook of the Greek New Testament de Mitchell).
Ces récits indépendants prouvent que dans l'ancien temps même les ennemis du christianisme n'ont jamais douté de l'historicité de Jésus. L'histoire montre que les ennemis remettaient en cause sa position de roi céleste mais pas son existence. |
Nous sont également parvenus beaucoup d'autres documents ou commentaires dont voici quelques extraits : Justin le Martyr (vers 150) qui parle des mémoires composés par les apôtres, Ignace (vers 115) qui connaît plusieurs évangiles dont un particulièrement, Irénée (vers 190) se dressant contre les hérétiques, parle de 4 évangiles. Il serait possible de continuer avec Polycarpe, Clément de Rome, Clément d'Alexandrie, Théophile, Papias, et beaucoup d'autres encore. Et tout cela, sans compter les archives de très anciennes villes qui parlent de chrétiens morts comme martyrs en Gaule. Hégesippe (historien du IIème siècle) raconte que les ennemis des chrétiens dénoncèrent les petits-fils de Jude -demi frère de Jésus- comme étant de la famille de David. Tous sont des témoins directs ou indirects de l'existence de Jésus Christ et de son ministère.
Le témoignage du Coran. Le Coran demande aux musulmans d'écouter et de suivre l'enseignement du Christ: "Dis: Nous croyons en Allah, à ce qu'on a fait descendre sur nous, à ce qu'on a fait descendre sur Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les Tribus, et à ce qui a été apporté à Moïse, à Jésus et aux prophètes, de la part de leur Seigneur : nous ne faisons aucune différence entre eux; et c'est à Lui que nous sommes Soumis" (sourate 3:84).
"Tel est Issa (Jésus), fils de Marie: parole de vérité, dont ils doutent" (sourate 19:34).
Une preuve encore plus puissante de l'historicité de Jésus Christ. |
C'est le fait que son influence ne dépend pas de sa présence physique sur la terre. Alors que l'influence qu'ont exercée sur l'histoire des monarques aussi puissants que Nébucadnezzar, Alexandre le Grand et César a cessé, celle de Jésus demeure. Des millions de gens suivent encore aujourd'hui son enseignement. Bien qu'étant à son époque un personnage très puissant, Napoléon fut obligé de reconnaître le caractère unique de l'influence exercée par l'homme Jésus. Il déclara: "Alexandre, Charlemagne et moi avons reçu l'extraordinaire pouvoir d'influencer et de commander les hommes. Mais notre présence était nécessaire. (...) Jésus-Christ, lui, a influencé et commandé ses sujets depuis dix-huit siècles sans être visiblement présent de corps". Il dit encore: "Alexandre, César, Charlemagne et moi avons fondé des empires. Mais sur quoi avons-nous basé les réalisations notre génie? Sur la force. Seul Jésus-Christ a fondé son royaume sur l'amour".
Rousseau, célèbre philosophe français du dix-huitième siècle, écrivit à propos de Jésus : "Quelle élévation dans ses maximes! quelle profonde sagesse dans ses discours, quelle présence d'esprit, quelle finesse, quelle justesse dans ses réponses! Quel empire sur ses passions! Où est l'homme, où est le sage qui sait agir, souffrir et mourir sans faiblesse et sans ostentation?"
Le compte rendu historique de Thallus
Thallus, l’historien né comme Samaritain
Thallus fut un des premiers écrivains païens à mentionner le Christ. Il écrivit en 52 apr. J.C.. Malheureusement, ses écrits ont disparu ; et on en a connaissance seulement parce que d’autres auteurs les citent. Un de ces auteurs s’appelle Julius Africanus, un écrivain chrétien qui vécut vers 221. Julius fait allusion à un commentaire intéressant provenant de Thallus :
« Dans son troisième livre d’histoires, Thallus explique naïvement les ténèbres comme étant une éclipse de soleil – ce qui me semble bien déraisonnable (déraisonnable, bien sûr, parce qu’une éclipse de soleil ne pouvait pas arriver à l’époque de la pleine lune, parce que Christ mourut à l’époque pascale de la pleine lune) ».
Nous voyons donc que la référence des Évangiles aux ténèbres, qui survinrent à la crucifixion de Jésus, était bien connue, et que les non croyants qui y assistèrent recherchaient une explication naturelle.
Le compte rendu historique de Pline le Jeune (61-113AD)
Pline écrit à l’empereur Trajan, en qualité de gouverneur de Bithynie en Asie Mineure (112 apr. J.C.), pour lui demander conseil sur la manière dont il fallait traiter les Chrétiens. Il expliqua qu’il avait commencé à tuer à la fois hommes et femmes, garçons et filles. Mais ceux qui furent mis à mort étaient tellement nombreux, qu’il se demandait s’il fallait continuer à tuer ceux que l’on trouvait être chrétiens,
ou s’il devait tuer simplement quelques-uns d’entre eux, les plus influents. Il expliqua qu’il les avait fait mettre à genoux devant la statue de Trajan pour adorer l’empereur. Il expliqua aussi qu’il les fit abjurer Christ, ce qu’un vrai chrétien ne peut pas faire. Et dans la même lettre, il dit des gens qui étaient jugés :
« Ils affirment, cependant, que leur seule culpabilité, ou leur seule erreur, c’est qu’ils avaient l’habitude de se réunir un certain jour fixe, avant le lever du jour, pour chanter en alternance un hymne à Christ, comme à un dieu, et pour se lier par des serments solennels, de ne pas commettre de mauvaises œuvres, de ne pas user de fraude, de ne pas voler, ni de commettre d’adultère, de ne jamais falsifier leur parole, de ne jamais manquer à la confiance qu’on leur accorde quand il faut s’en acquitter ». Épîtres X.96
Le compte rendu historique de Suetone (69-140AD)
Un autre historien Romain, officiel de la Cour sous Adrien, et auteur des Annales de la Maison Impériale, dit :
« Et comme les Juifs provoquaient toutes sortes de désordres à l’instigation de Chrestus (une autre orthographe de Christus), il les expulsa de Rome » . La vie de Claude 25,4
Il écrit aussi :
« Néron infligea une punition aux Chrétiens, une classe d’hommes qui s’étaient donnés à une superstition nouvelle et pernicieuse » La vie des Césars, 26.2
Le compte rendu historique de Tacite (56-120AD)
Cornélius Tacitus (Tacite; né en 52-54 Apr. J.C.)
Tacite était un historien romain, gouverneur de l’Asie en 112, gendre de Juliens Agricola qui était gouverneur de Bretagne (80-84). Alors qu’il écrit sous le règne de Néron, Tacite fait allusion à la mort du Christ et à l’existence des chrétiens de Rome.
Il raconte qu’après avoir mis le feu à Rome, l’empereur Néron accusa les chrétiens de ce méfait et il leur fit subir toutes sortes de tortures cruelles, pour se disculper aux yeux des citoyens de Rome d’avoir commis une telle infamie, (dans Annales XV.44) :
« Quelque fût le soulagement apporté par un homme, ou les bontés qu’un prince puisse apporter, ou les sacrifices d’expiation que l’on pourrait présenter aux dieux, rien n’aurait soulagé Néron de l’infamie des rumeurs qui circulaient selon lesquelles il aurait lui-même ordonné cette conflagration, c’est-à-dire, l’incendie de Rome. C’est pourquoi, pour faire cesser ces rumeurs, il accusa les chrétiens qui étaient haïs pour leur énormité, les chargea de cette culpabilité, et les punit par toutes sortes de tortures affreuses. Christus, qui était le nom de leur fondateur, fut mis à mort par Ponce Pilate, procurateur de Judée sous le règne de Tibère : mais la superstition pernicieuse qui fut réprimée pour un temps éclata de nouveau, pas seulement en Judée où le méfait tenait ses origines, mais aussi dans la cité de Rome. »
Tacite fait aussi référence au Christianisme dans un fragment de son Histoires, au sujet de l’incendie du temple de Jérusalem en 70 ; fragment préservé par Sulpiciens Severus (Chroniques. II.30.6).
Le compte rendu historique de Mara Bar-Serapion (70AD)
Lettre de Mara Bar-Serapion
Dans une lettre qu’il écrit à son fils Serapion qui était en prison, il dit, pour l’encourager, que tous ceux qui ont condamné à tort les hommes justes finissent mal :
« Quel avantage les athéniens tirèrent-ils en mettant à mort Socrates ? La famine et la peste vinrent sur eux comme jugement pour leur crime. Quel avantage les hommes de Samos tirèrent-ils en brûlant Pythagore ? En un instant, leur pays fut recouvert par le sable. Quel avantage les Juifs gagnèrent-ils en exécutant leur Roi sage ? Leur nation fut abolie peu de temps après cet événement. Dieu vengea justement ces trois hommes : les Athéniens moururent de faim ; les Samiens furent engloutis par la mer ; et les Juifs, ruinés et arrachés de leur pays, vivent dans la complète dispersion. Mais Socrates ne mourut pas pour toujours ; il survécut dans les enseignements de Platon ; Pythagore ne mourut pas pour toujours, il survécut dans la statue d’Hera. Le Roi sage ne mourut pas non plus à toujours, il vit dans les enseignements qu’il a donné ». (La lettre de Mara Bar-Serapion est au British Museum, et date des environs de 73 apr. J.C.).
Le compte rendu historique de Phlegon (80-140AD)
Phlegon, un historien du 1er siècle.
Ses Chroniques ont aussi été perdues, mais Julius Africanus mentionne aussi un fragment de cette œuvre, confirmant les ténèbres qui survinrent lors de la crucifixion de Jésus. Et après sa réflexion sur l’opinion déraisonnable de Thallus, il cite Phlegon selon lequel « au temps de Tibère César, survint une éclipse de soleil durant la pleine lune ». Phlegon est aussi cité par Origène dans Contre Celsum, Livre 2, sections 14,33,59.
Le compte rendu historique de Lucien de Samosate (115-200AD)
Lucien était un satiriste du second siècle, qui critiqua le Christ et les chrétiens. Il les reliait aux synagogues d’Israël et faisait allusion à Christ en ces termes :
« … l’homme qui a été crucifié en Israël parce qu’il avait introduit cette nouvelle secte dans le monde… En plus, celui qui leur avait donné sa loi les persuada qu’ils étaient tous frères les uns des autres après qu’ils aient transgressé une fois pour toutes en reniant les dieux grecs et en adorant ce même sophiste crucifié, et vivant sous ses lois … » (dans « Le Pèlerin qui passe »).
Lucien mentionne aussi les chrétiens plusieurs fois dans Alexandre le faux-prophète, section 25 et 29.
Le compte rendu Historique de Tertullien
Tertullien était un juriste et un théologien de Carthage. Tandis qu’il faisait un discours pour défendre le christianisme devant les autorités romaines d’Afrique, il mentionne les échanges qu’eurent Tibère et Ponce Pilate :
« En ces jours où le nom de chrétien fit son entrée dans le monde, Tibère, qui avait reçu l’intelligence au sujet de la divinité du Christ amena le sujet devant le sénat, en comptant bien appuyer sa position en faveur du Christ. Mais le Sénat rejeta cette proposition parce qu’il n’approuvait pas lui-même cette opinion. César la soutenait, cependant, et menaça de sa colère contre tous les accusateurs des Chrétiens ». Apologie, V.2 (aussi Justin Martyr dans Apologie, 1.35).
Historien Juifs approuvent que Jésus a vécu
Le compte rendu historique de Flavius Josèphe (37-101AD)
C’était un historien juif qui devint Pharisien à 19 ans. En 66, il était commandeur des forces juives en Galilée. Après avoir été capturé, il fut attaché à l’État-major romain. Il dit dans cette citation hautement contestée :
« Maintenant il y avait, en ce temps-là, un certain Jésus, un homme sage, s’il est permis de l’appeler un homme, parce que c’était un faiseur de miracles, et un enseignant qui enseignait de telle manière que les hommes l’écoutaient avec plaisir. Il s’attirait après lui, à la fois beaucoup de Juifs, et beaucoup de Gentils. C’était le Christ, et lorsque Pilate le condamna à être crucifié, à la suggestion des principales personnalités parmi nous, ceux qui l’aimèrent depuis le début ne l’abandonnèrent pas; parce qu’il leur apparut de nouveau le troisième jour, comme le leur avaient annoncé les prophètes, ainsi que dix mille autres merveilles à son sujet. Et la tribu des Chrétiens, ainsi nommés d’après son nom, n’est pas encore éteinte à ce jour ». (D’après dans Antiquités XVIII.33; début du IIème siècle).
Le texte arabe de ce passage apparaît dans le manuscrit qui porte le titre «Kitab Al-Unwan Al-Mukallalm Bi-Fadail Al-Hikma Al-Mutawwaj Bi-Anwa Al-Falsafa Al-Manduh Bi-Haqaq Al-Marifa». Ce qui pourrait être traduit approximativement comme « Livre d’Histoire guidé par toutes les Vertus de la Sagesse. Couronné de Philosophies Diverses et Béni par la Vérité de la Connaissance ». Voici ce texte :
« En ce temps-là, vivait un homme sage qui s’appelait Jésus. Il avait une conduite irréprochable, et il était connu comme un homme vertueux. Et beaucoup de gens parmi les Juifs et des autres Nations devinrent ses disciples. Pilate le condamna à être crucifié et à mourir. Ceux qui devinrent ses disciples n’abandonnèrent pas leur discipulat. Ils rapportèrent qu’il leur était apparu le troisième jour après sa crucifixion et qu’il était vivant. A ce propos, il était peut-être le Messie dont les prophètes avaient rapporté les merveille … « .
Ce manuscrit composé par l’Évêque Apapius du Xe siècle comporte une section qui commence par : « Nous avons trouvé dans un grand nombre de livres de philosophes, qu’ils font référence au jour de la crucifixion du Christ ». Puis il en donne une liste et cite des portions de ces ouvrages anciens. Quelques-uns de ces livres sont connus par les savants modernes, d’autres leur sont inconnus.
Nous trouvons aussi Josèphes faisant référence à Jacques, le frère de Jésus, dans Antiquités XX 9:1. Il décrit les actions du Souverain sacrificateur Anne :
« Mais le plus jeune, Anne qui, comme nous l’avons dit, reçut la charge de Souverain Sacrificateur, était aventureux, et d’une défiance exceptionnelle; il suivit le parti des Sadducéens, qui sont très sévères dans leur jugement parmi les Juifs, comme nous l’avons déjà montré. Comme Anne avait de telles dispositions, que Festus était mort, et que Albinus était encore sur le circuit, il pensa que le moment était venu d’assembler le conseil des juges, pour faire comparaître devant lui le frère de Jésus, le soi-disant Christ, qui s’appelait Jacques, en même temps que d’autres. Et après les avoir accusés d’avoir enfreint la loi, ils les condamnèrent à la lapidation. »
Le compte rendu historique de Le talmud Juif (400-700AD)
Les Talmuds et la Michnah juifs
Tol’doth Yeshu fait référence à Jésus comme Ben Pandera. Le talmud Babylonien rapporte qu’il «fut pendu la veille de la Pâque». Le Talmud fait référence à Jésus comme «Ben Pandera» (ou Ben Pantere). Beaucoup de Théologiens pensent que «pandera» est un jeu de mots, et un travesti du mot grec pour «vierge», «parthenos», l’appelant ainsi un «fils d’une vierge». Joseph Klausner commente «la naissance illégitime de Jésus était une idée courante chez les juifs». Dans la Baraila (Babylone Sanhedrin 43a)
L’Anoa Ulla. Les autorités Juives ne contestaient pas le fait que Jésus fit beaucoup de signes et de miracles, mais ils les attribuaient à Satan, et les assimilaient à des actes sorcellerie (Mat 9.34 ; 12.24 ; Marc 3.22). Sanhedrin 43a; aussi Yeb IV 3; 49a
Le compte rendu historique de Justin Martyr (vers 150 apr. J.C.)
Vers les années 150, Justin Martyr adressa sa Défense du Christianisme à l’empereur Antonius Pius, et il le renvoya au Rapport de Pilate, qu’il suppose être dans les archives impériales. Il dit :
« Mais les mots ‘il perça mes mains et mon pied’ dit-il, « sont une description des clous qui furent plantés dans Ses mains et dans Son pied sur la croix ; et après qu’il fut crucifié, ceux qui le crucifièrent jetèrent les dés pour se partager ses vêtements ; et ces choses arrivèrent ainsi, tu peux en avoir connaissance d’après les actes qui furent enregistrés sous Ponce Pilate ».
Un peu plus tard, il dit :
« Qu’il fit ces miracles, tu peux facilement le vérifier d’après ‘les actes’ de Ponce Pilate ».Apologie 1.48
Jésus proclame être Dieu
Jésus a démontré qu’il avait le caractère de Dieu
Ceux qui connaissaient Jésus le vénéraient comme Dieu
Jésus a réalisé les prophéties messianiques de l’Ancien Testament
Voir aussi le site « InfoBible » avec vidéo : Jésus Christ: preuves de son existence historique
Source : ColdCaseChristianity