LES PLEIADES ET LES SEPT ÉGLISES DE L'APOCALYPSE EN TURQUIE

On constate que les Pléiades ont la même place dans le ciel que les sept églises de l'Apocalypse sur terre et qu'Atlas a le rôle de Patmos..

Vous remarquerez que les Pléiades se trouvent dans le coeur du Taureau, et Zeus est apparu souvent sous la forme d'un taureau blanc, notamment pour séduire Europe.. Après avoir vécu au dessus du Mont Olympe, il se serait retiré dans les Pléiades.

Dans la mythologie grecque, les Pléiades (en grec ancien Πλειάδες / Pléiades) sont sept sœurs, filles du Titan Atlas et de l'Océanide Pléioné, sœurs des Hyades. Elles se nomment :Alcyone (ou Halcyone) , Astérope (ou Stérope) , Céléno (ou Célaéno) , Électre , Maïa, l'ainée et mère d'Hermès , Mérope, la benjamine , Taygète.

3 - PERGAME / STEROPE

4 - THYATIRE / TAYGETA

 

5 - SARDES / MAIA

 

6 - PHILADELPHIE / CALEANO

 

 

7 - LAODICEE / ELECTRA

2 - SMYRNE / ALCYONE

ATLAS ou PATMOS

 

1 - EPHESE / MEROPE

1,2 et 3 forment un triangle

4,5,6, et 7 un arc de cercle

 

 

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Les 7 églises de l'Apocalypse

Sur la carte figure encadré en rouge le nom des sept églises destinataires du livre de l'Apocalypse. Jean leur écrit de la part du Seigneur pour leur indiquer leurs qualités et leurs faiblesses et les exhorter à mieux vivre la foi en Christ. Spirituellement, ces églises peuvent représenter l'ensemble des communautés évangéliques.

Jésus-Christ envoya à Son apôtre, Jean, pour que celui-ci l'adresse aux sept Églises d'Asie Mineure, aujourd'hui la partie ouest de la Turquie :

« Je fus saisi par l'Esprit au jour du Seigneur, et j'entendis derrière moi une voix forte, comme le son d'une trompette, qui disait : Ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept Églises, à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, et à Laodicée» (Apoc. 1:10-11).

Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a confiée pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt; il l'a signifiée (à son tour), par l'entremise de son ange, à son serviteur Jean, (2) lequel atteste comme parole de Dieu et témoignage de Jésus Christ tout ce qu'il a vu. (3) Heureux le lecteur et les auditeurs de cette prophétie, s'ils en observent le contenu, car le temps est proche.

(4) Jean aux sept Eglises d'Asie : à vous, grâce et paix de par Celui qui est, qui était, et qui vient, de par les Sept Esprits en faction devant son trône, (5) et de par Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier né d'entre les morts et le souverain des rois de la terre.

A celui qui nous aime, nous a délivré de nos péchés au prix de son sang, (6) et a fait de nous un royaume de prêtres pour Dieu son Père, gloire et puissance pour les siècles des siècles ! Amen.

(7) Le voici venir avec les nuées; tout oeil le verra, même ceux qui l'ont percé, et toutes les tribus de la terre se lamenteront à son propos. Oui. Amen.

(8) C'est moi l'Alpha et l'Oméga, dit le Seigneur Dieu, Celui qui est, qui était et qui vient, le Dominateur.

 (9) Moi, Jean, votre frère et associé dans la détresse, la royauté et l'endurance dans l'union à Jésus, j'étais arrivé dans l'île de Patmos en raison de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus;

(10) j'entrais en extase un dimanche, et j'entendis une voix claironnant derrière moi : (11) «Ecris dans un livre ce que tu regardes, et adresse-le aux sept Eglises, à Ephèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicé.» (12) Je me retournai pour savoir quelle voix me parlait : j'aperçus alors sept chandeliers d'or, (13) et parmi eux comme un Fils d'homme; il portait une tunique longue, une ceinture d'or lui barrait la poitrine; (14) il avait la tête et la chevelure blanches comme laine d'un blanc de neige; ses yeux flamboyaient, (15) ses pieds semblaient de bronze fin rougi au four, sa voix retentissait comme celle des grandes eaux;   (16) de la main droite il tenait sept étoiles , sa bouche dardait un glaive acéré à deux tranchants, et son visage éblouissait comme un soleil ardent.

(17) A sa vue je tombai à ses pieds en pamoisson; mais il posa sur moi sa droite et dit : «Ne crains point; je suis le Premier et le Dernier, et le Vivant; (18) car j'ai été mort et me voici vivant pour les siècles des siècles, et je détiens les clefs de la mort et du séjour des morts. (19) Ecris donc ta vision, tant sur la situation actuelle que sur l'avenir. (20) Quant au symbolisme des sept étoiles que tu as vues sur ma main droite et des sept chandeliers d'or : les sept étoiles sont les anges des sept Eglises et les sept chandeliers sont les sept Eglises.»

 

Voyons en détails les spécificités de chacune de ces villes :

1 - ÉPHÈSE

Les messages aux sept Eglises

Message à Ephèse

 2 « Pour l'ange de l'Eglise d'Ephèse, note : Voici ce que dit Celui qui tient les sept étoiles dans sa droite et qui circule au milieu des sept chandeliers d'or. (2) Je connais tes oeuvres, ta peine et ton endurance : tu ne peux supporter les méchants, tu as mis à l'épreuve ceux qui se prétendent apôtre sans l'être et les as trouvés faux : (3) tu as aussi de l'endurance , tu as supporté bien des choses en mon honneur sans te décourager. (4) Mais je te reprocherais d'avoir relâché ton amour du début.

(5) Rappelle toi donc d'où tu es déchu, reviens-y et reprends tes premières oeuvres. Sinon je vais venir à toi et je déplacerai ton chandelier si tu ne te repends. (6) Tu as pourtant ceci de bon que tu détestes les façons d'agir des nicolaïstes comme je les déteste.

(7) A bon entendeur d'écouter ce que l'Esprit dit aux Eglises : Au vainqueur je donnerai à manger [du fruit] de l'arbre de vie qui se trouve dans le jardin de Dieu.»

 

EphèseCe port célèbre abritait l'une des 7 merveilles du monde antique, le Temple de Diane, construit avec une richesse flamboyante. Il abritait l'image de Diane, (déesse de la fertilité que les Grecs adoraient autrefois sous le nom d'Artémis). Selon les éphésiens, cette image serait descendue du ciel (Actes 19:35). Un fort foyer de sorcellerie habitait cette ville. Paul y travailla pendant 3 ans avec un immense succès : il y fonda l'une des communautés les plus solides du Christianisme primitif. Tous les chrétiens convertis brûlèrent leurs livres de sorcellerie en place publique (Actes 19:19) d'une valeur de 50 000 drachmes. Sachant qu'une bonne journée de salaire était payée un drachme, imaginons le parallèle financier à notre époque : 20 millions de Francs ! La ville vivait richement du commerce du culte païen de Diane. La prédication de Paul vint troubler ce marché fructueux au point que les marchands de la ville provoquèrent une émeute contre Paul (Actes 19:24). Timothée et Jean continuèrent l'œuv de Paul dans cette ville et le culte de Diane diminua conséquemment. En 262, les Goths détruisirent définitivement le Temple de la déesse et l'édit de Théodose vint finalement interdire ce culte païen. Ephèse fut l'un des centres de fouilles les plus actifs de l'époque contemporaine et les découvertes sont venues renforcer les témoignages du livre des Actes des apôtres et les lettres aux 7 églises de l'Apocalypse. Jean s'adresse à l'église d'Ephèse (Ap 2:1-8) pour lui reprocher son manque d'amour profond. Cependant, il lui reconnaît comme qualité d'avoir condamner les faux prophètes et les nicolaïtes, secte peu connue dont les enseignements étaient liées à l'impudicité et au culte probablement érotique des idoles.

 

2 - SMYRNE

(8) « Note encore pour l'ange de l'Eglise de Smyrne : Voici ce que dit le Premier et le Dernier, qui a été mort et a repris vie. (9) Je connais ta détresse et ta pauvreté, -encore que tu sois riche- et les insultes de ceux qui se prétendent Juifs sans l'être, n'étant qu'une synagogue de Satan. (10) Ne crains pas ce que tu vas subir : un de ces jours le diable va mettre en prison quelques uns des vôtres ; c'est pour que vous soyez mis à l'épreuve en traversant dix jours de tourmente. Sois fidèle jusqu'à la mort et je te donnerai la couronne de vie.

(11) A bon entendeur d'écouter ce que l'Esprit dit aux Eglises : le vainqueur ne subira nulle atteinte de la seconde mort.»

Smyrne

Ville située sur la côte égéenne de la province romaine d'Asie, près de l'Izmir turque. Elle fut reconstruite sur un site ancien au IIIe siècle av JC et devint l'une des villes les plus prospères d'Asie Mineure. C'était un port naturel dans une région fertile, célèbre pour sa beauté et ses magnifiques constructions. L'Agly y fut probablement fondée par des prédicateurs venus d'Ephèse (Actes 19:10). Elle se heurta à l'opposition des Juifs et reçut la promesse d'une vraie couronne pour sa fidélité (Apocalypse 2:9), image qui faisait allusion à la richesse et à la renommée historique de la ville.

 

3 - PERGAME

(12) « Note encore pour l'ange de l'Eglise de Pergame : Voici ce que dit Celui qui tient le glaive acéré à deux tranchants : (13) Je sais où tu habites : là se trouve le trône de Satan ; malgré cela tu es attaché à mon nom et tu n'as point renié ma foi, même aux jours où Antipas, mon témoin fidèle, a été tué chez vous, où habite Satan. (14) Mais j'ai contre toi un léger grief : tu as des sectateurs de la doctrine de Balaam qui apprit à Balac à faire trébucher les fils d'Israël pour les amener à manger des viandes sacrifiées aux idoles et à se débaucher. (15) Ainsi tu as, toi aussi, des partisans de la doctrine des nicolaïtes. (16) Repends-toi donc, sans quoi je vais venir à toi bien vite batailler avec eux par l'épée de ma bouche.

(17) A bon entendeur d'écouter ce que l'Esprit dit aux Eglises : Au vainqueur je donnerai de la manne cachée, et je lui remettrai un caillou blanc sur lequel est écrit un nom nouveau que nul ne connaît, sauf celui qui le reçoit. »

 

PergameCette ville abritait le centre de 4 grands cultes païens : ceux de Zeus, Athéna, Dionysos et Asklepios. Il y avait en plus le culte de l'Empereur. Culte blasphématoire qui fait dire à Jean que là "est le trône de Satan" (Ap 2:13). Parmi les vestiges découverts à la fin du XIXe Siècle, un grand autel porte de splendides décorations de combats entre les dieux et les géants. D'autres édifices sont dédiés au culte d'Athéna, de Trajan et d'Hadrien, grand persécuteur du peuple chrétien. Jean évoque ces persécutions et les martyrs qui sont tombées dans cette ville (Ap 2:12-17).
Offrandes à BacchusCependant, les nicolaïtes occupaient une place dans la communauté chrétienne de Pergame et plusieurs se livraient au culte érotique des idoles, dont celui de Dionysos, Dieu du vin et des réjouissances dont les bacchanales conduisaient toujours à l'impudicité et aux orgies (sur la photo, stèle d'offrandes à Bacchus retrouvée à Ephèse).

 

4 - THYATIRE

Ville de la province romaine d'Asie dans l'ouest de la Turquie actuelle (aujourd'hui Akhisasar). Située dans une vallée basse, c'était une ville de garnison sur la frontière et un centre important pour la fabrication et la teinture des tissus, la poterie et le travail du cuivre. Lydie (Act 16.14) était probablement l'agent commercial d'une manufacture de Thyatire. La teinture pourpre a été fabriquée à partir de la garance jusqu'au XXe siècle. La lettre d'Ap 2.18-29 fait allusion à la situation de la ville. Jézabel est probablement le nom symbolique d'un enseignant dans l'Eglise qui faisait des compromis avec les pratiques païennes, peut-être en rapport avec certaines confréries de marchands.

(18) « Note encore pour l'ange de l'Eglise de Thyatire : Voici ce que dit le Fils de Dieu, qui a les yeux flamboyants et les pieds pareils à du bronze fin : (19) Je connais ta conduite, ton amour, ta foi, ta serviabilité, ton endurance, et tes oeuvres récentes plus nombreuses que celles du début. (20) Je te reprocherai pourtant de laisser faire dame Jézabel ; elle se prétend prophétesse, elle séduit mes serviteurs et leur apprend à  se débaucher et à manger des viandes sacrifiées aux idoles. (21) Je lui ai laissé le temps de se repentir, mais elle ne veut pas renoncer à son dévergondage. (22) Cette fois je vais la mettre au lit, ainsi que tout ses complices d'adultère, pour y souffrir beaucoup, à moins qu'ils ne se détournent de ces façons d'agir ; (23) ses enfants je les ferai périr de la peste et toutes les Eglises sauront que c'est moi qui scrute reins et coeurs, car je donnerai à chacun de vous selon ses oeuvres. (24) Quant à vous, bonnes gens de Thyatire qui n'acceptez pas cette doctrine et n'avez pas fait connaissance avec "les profanateurs de Satan", (comme ils disent), je déclare ne pas vous imposer d'autre charge. (25) Seulement, tenez ferme votre bien jusqu'à mon arrivée. (26) Alors, au vainqueur qui pratiquera mes oeuvres jusqu'à la fin, je donnerai l'empire sur les nations païennes  ; (27) il les mènera à la baguette de fer comme on fracasse de la poterie, (28) comme moi aussi j'en ai reçu le pouvoir de mon Père ; et je lui donnerai l'Etoile du matin.

(29) A bon entendeur d'écouter ce que l'Esprit dit aux Eglises.»

 


 

 

5 - SARDES

Apocalypse de Saint Jean

3 « Note encore pour l'ange de l'Eglise de Sardes : Voici ce que dit Celui qui possède les sept Esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais tes façons d'agir, tu passes pour vivant mais tu es mort.

(2) Prends garde et consolide le reste qui allait mourir, car je n'ai pas trouvé les oeuvres parfaites devant mon Dieu. (3) Rappelle-toi donc de quelle oreille accueillante tu as reçu la doctrine ; observe-la et repens-toi , car si tu ne deviens vigilant, j'arriverai comme un voleur et tu ne pourras savoir à quelle heure je te surprendrai. (4) Tu as pourtant à Sardes quelques personnes qui n'ont pas sali leur manteau ; elles pourront circuler avec moi vêtues de blanc, parce qu'elles le méritent.

(5) Ainsi le vainqueur se drapera de manteaux blancs, jamais je n'effacerai son nom du livre de vie et je le citerai devant mon Père et devant ses anges.

(6) A bon entendeur d'écouter ce que l'Esprit dit aux Eglises.»

 

SardesCapitale du royaume de Lydie, c'était une des villes les plus riches du monde antique : elles tiraient ses richesses de l'or que l'on extrayait du fleuve Pactole. Crésus, célèbre pour sa fortune, en fut roi au VIe siècle av JC. C'est dans cette ville richissime que les premières monnaies furent frappées. On y travaillait bien sûr l'orfèvrerie et la ville était riche de vergers et d'artisanats textiles. Complètement détruite par un tremblement de terre en 17 av JC, la ville fut reconstruite par les Romains et connut un fort essor chrétien au cours du Ie siècle de notre ère. Dans cette ville dédiée au culte d'Artémis, les chrétiens ont du éprouver des difficultés dans leur foi, car Jean reproche à cette communauté d'être morte spirituellement. (Ap 3:1-6). Sans doute un réveil a-t-il eu lieu par la suite si l'on en croit les fouilles archéologiques : de nombreux signes de croix ont été découverts sur les murailles du temple de la déesse, ce qui peut laisser penser que les chrétiens avaient investi la place et la dédièrent au culte du Seigneur. Au IVe siècle, les chrétiens abandonnèrent ce grand Temple et construisirent dans un coin de la ville une maison où exercer leur culte. Les vestiges en sont encore bien conservés.

 

6 - PHILADELPHIE

(7) « Note encore pour l'ange de Philadelphie : Voici ce que dit le saint, le Véritable, Celui qui détient la clef de David - ouvre-t-il, personne ne peut fermer ; ferme-t-il, personne ne peut ouvrir - : (8) Je connais tes oeuvres. Voici que je tiens ouverte devant toi une porte que personne ne peut fermer, car, malgré ta faiblesse, tu as gardé ma parole et n'as pas renié mon nom. (9) Voici que je te livre des adeptes de la synagogue de satan ; ils se prétendent Juifs et ne le sont pas, mais ils mentent ; je les ferai venir se prosterner à tes pieds, et ils reconnaîtront que moi je t'aime. (10) Puisque tu as gardé la consigne de mon endurance, moi aussi je te garderai du temps d'épreuve qui doit venir sur le monde entier pour éprouver les habitants de la terre. (11) Je vais venir bientôt. Tiens ferme ton bien pour que nul ne ravisse ta couronne.

(12) Du vainqueur je ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, il n'en sortira jamais plus ; j'y graverai le nom de Dieu et le nom de la cité de mon Dieu, la Jérusalem nouvelle qui descend du ciel envoyée par mon Dieu, et mon propre nom nouveau.

(13) A bon entendeur d'écouter e que l'Esprit dit aux Eglises.»

 

Ville de la province romaine d'Asie, à l'ouest de la Turquie moderne. Fondée au IIe siècle av JC, elle est située au seuil d'une région fertile (la porte ouverte d'Ap 3.8) qui était exposée à de fréquents tremblements de terre; l'un d'eux la détruisit en l'an 17; elle fut reconstruite et reçut le nom de Néocésarée (Apocalypse 3:12). Elle possédait de nombreux temples, où se déroulaient des fêtes religieuses, et ses habitants étaient connus pour leur fidélité (Apocalypse 3:8). L'église y avait rencontré l'opposition des Juifs (Apocalypse 3:9).

 

7 - LAODICÉE

(14) « Note encore pour l'ange de l'Eglise de Laodicée : Voici ce que dit l'Amen, le Témoin fidèle et véritable, le Principe de la création de Dieu. (15) Je connais tes façons d'agir : tu n'es ni froid ni bouillant. Que n'es-tu froid ou bouillant ! (16) Mais parce que tu es tiède, ni bouillant ni froid, je vais te vomir. (17) Puisque tu dis "Je suis riche, j'ai fait de bonnes affaires, je ne manque de rien", sans te rendre compte que tu es misérable, piteux, pauvre, aveugle et nu, (18) je te conseille de m'acheter de l'or fin pour faire fortune, des manteaux blancs pour t'en draper et cacher ton indécence, et de l'onguent pour teindre les yeux et voir clair. (19) Pour moi, tous ceux que j'aime je les corrige et les châtie. Courage donc, et repens-toi. (20) Je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu'un écoute ma voix et m'ouvre, j'entrerai chez lui et nous dînerons en tête à tête. (21) Au vainqueur j'accorderai de siéger à mes côtés sur mon trône, comme moi-même après ma victoire j'ai pris place auprès de mon Père sur son trône. (22) A bon entendeur d'écouter ce que l'Esprit dit aux Eglises.»

LaodicéeLa ville fut fondée en 250 av JC par Antiochus II qui l'appela ainsi en l'honneur de son épouse, Laodice. La ville fut peuplée de syriens et de juifs anciennement déportés à Babylone. La ville tira très vite sa célébrité du tissage de la laine noire et brillante utilisée pour faire des tapis et des vêtements. La ville prospérait avec dans ses environs une riche agriculture et un fort cheptel de moutons. Sa position géographique entre les ports de la mer Égée et le continent avait fait de Laodicée une riche place financière contrôlée en majorité par les juifs. La lettre de Jean (Ap 1:4-11) reproche à la communauté de Laodicée son opulence matérielle qui lui a fait perdre de vue les choses de l'Esprit. Il lui reproche sa tiédeur : allusion aux sources d'eaux tièdes en terrasses (voir l'illustration) qui alimentaient la ville. Les conseils du Christ à cette église sont en parallèle avec les activités de la ville : il lui est conseillé d'acheter de l'or éprouvé par le feu (allusion à la richesse financière de la ville), des vêtements blancs (allusion aux célèbres vêtements de laine noire) et un collyre pour oindre ses yeux (allusion à la "poudre phrygienne", utilisée à cette époque pour soigner les yeux et qui a pu être fabriquée dans cette ville).

 

 

Deuxième partie

L'AVENIR DU MONDE ET DE L'EGLISE

Vision générale d'introduction

La cour céleste

 

4 Après cela j'eus une vision : une trappe était ouverte dans le ciel, et la voix claironnante que j'avais entendu converser avec moi me disait :  « Monte ici que je te montre ce qui doit arriver plus tard.» (2) Je fus aussitôt ravi en extase : voici qu'au ciel un trône était disposé, sur lequel siégeait [un Etre] (3) qui avait l'aspect de la pierre de jaspe et de sardoine ; un halo d'un ton d'émeraude nimbait le trône. (4) A l'entour [s'alignaient] vingt quatre trônes sur lesquels siégeaient vingt quatre Vieillards drapés de manteaux blancs, la tête ceinte de couronnes d'or. (5) Du trône s'échappaient des éclairs, des voix et des coups de tonnerre ; sept torches ardentes devant le trône étaient les Sept Esprits de Dieu. (6) Devant le trône s'étendait une mer limpide comme du cristal ; face au trône et à l'entour se trouvaient quatre Animaux ayant des yeux partout, devant et derrière. (7) Le premier Animal ressemblait à un lion, le second à un taureau, le troisième a figure humaine et le quatrième ressemblait à un aigle en plein vol. (8) Ces animaux avaient chacun six ailes couvertes d'yeux à l'extérieur et à l'intérieur, et ils n'avaient cesse jour et nuit de dire : « Saint, Saint, Saint le Seigneur Dieu, le Dominateur, Celui qui était, qui est et qui doit revenir.» (9) Et chaque fois que les Animaux rendaient gloire, honneur et action de grâce à Celui qui trône, à Celui qui vit pour les siècles des siècles, (10) les vingt quatre Vieillards s'inclinaient bien bas devant Celui qui trône, devant Celui qui vit pour les siècles des siècles et déposaient leur couronne devant le trône en disant : "A toi, Seigneur, notre Dieu, reviennent la Gloire, l'honneur et la puissance, parce que c'est toi le Créateur de toutes choses : et c'est par ta volonté qu'elles arrivèrent à l'existence et furent créées".

 

L'Agneau rédempteur et  le Livre scellé

 

J'aperçus alors à la droite de Celui qui trône un livre écrit en dedans et au verso, cacheté de sept sceaux, (2) et je vis un ange vigoureux proclamer à haute voix : "Qui est digne d'ouvrir le livre et d'en faire sauter les sceaux ?" (3) Mais personne ne pouvait, ni au ciel, ni sur terre, ouvrir le livre et l'examiner. (4) Alors je me mis à pleurer à chaudes larmes de ce qu'il ne se trouvait personne qui fût digne d'ouvrir le livre et de l'examiner. (5) L'un des Vieillards me dit alors : "Ne pleure pas. Le lion de la tribu de Judas, le rejeton de David, a trouvé moyen d'ouvrir le livre aux sept sceaux".

(6) J'aperçus alors au milieu du trône, des quatre Animaux et des Vieillards un Agneau debout, comme égorgé ; il avait sept cornes et sept yeux. ( Ce sont les Sept Esprits de Dieu, en mission par toute la terre ). (7) Il vint prendre le livre de la droite de Celui qui trône. (8) Quand il en eut pris possession, les quatre Animaux et les vingt quatre Vieillards s'inclinèrent bien bas devant l'Agneau ; ils tenaient chacun une cithare et des coupes d'or emplies de parfums (ce sont les prières des saints). (9) Ils chantaient un chant nouveau : "Tu es digne, disaient-ils, de prendre le livre et d'en ouvrir les sceaux, parce qu'on t'a égorgé et que tu as racheté pour Dieu, au prix de ton sang, (des hommes) de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute race, (10) et tu en as fait pour notre Dieu un royaume de prêtres qui règnent sur la terre".

(11) Dans ma vision, j'entendis alors à l'entour du trône, des Animaux et des Vieillards, la voix d'une multitude d'anges au nombre de myriades de myriades et de milliers de milliers; (12) ils disaient à haute voix : "Il est digne, l'Agneau égorgé, de recevoir puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et louange". (13) Et toutes les créatures qui se trouvent au ciel, sur terre, sous terre et sur mer et tout ce qu'ils contiennent, je les ai entendu dire : "A Celui qui trône et à l'Agneau, louange, honneur, gloire et domination pour les siècles des siècles". (14) Les quatre Animaux dirent :

"Amen !" et les Vieillards de s'incliner et de se prosterner.

 

 Première section de la partie prophétique

EXECUTION DES DECRETS DU LIVRE SUR L'ENSEMBLE DU MONDE

Ouverture du livre aux sept sceaux

 

Rupture des quatre premiers sceaux : les quatre Cavaliers.

 

6 Puis je vis l'Agneau ouvrir le premier sceau, et j'entendis l'un des quatre Animaux proférer comme un coup de tonnerre : "Viens". (2) Je vis paraître alors un cheval blanc; son cavalier tenait un arc, on lui remit une couronne et il sortit en vainqueur pour vaincre encore.

 (3) Lorsqu'il ouvrit le deuxième sceau, j'entendis le deuxième Animal dire : "Viens"; (4) il sortit un autre cheval, roux ; il fut donné à son cavalier d'ôter la paix de la terre, de façon qu'on s'entre-tuât ; et on lui remit une grande épée.

(5) Lorsqu'il ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième Animal dire : "Viens"; je vis paraître un cheval noir , dont le cavalier portait une balance à la main, (6) et j'entendis au milieu des quatre Animaux une sorte de voix proclamer : "Un denier la mesure de blé ! Un denier les trois mesures d'orge ! Quant à l'huile et au vin, épargnez les !"

(7) Lorsqu'il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième Animal dire : "Viens"; (8) et je vis paraître un cheval verdâtre, dont le cavalier s'appelle la Mort ; le séjour des morts l'accompagnait.

Il leur fut donné pouvoir sur le quart de la terre, pour occire par le glaive, la famine et la peste, et par les fauves.

 

Rupture du cinquième sceau : prière des Martyrs

 

(9) Lorsqu'il ouvrit le cinquième sceau, j'aperçus au-dessous de l'autel les âmes des hommes immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage dont ils étaient dépositaires. (10) Ils se mirent à réclamer à grands cris : "Jusques à quand toi, qui es pourtant le Maître, le Saint, le Véritable, resteras-tu sans faire justice et sans venger notre sang sur les habitants de la terre ? " (11) On remit alors à chacun d'eux un vêtement blanc et on leur dit de prendre patience encore un peu, jusqu'à ce que leurs compagnons de service et leurs frères qui doivent être mis à mort tout comme eux se trouvent au complet.

 

Rupture du sixième sceau : deux tableaux antithétiques des résultats anticipés

du Jugement futur sur les ennemis de l'Agneau et sur les fidèles

 

 (12) Puis je vis l'Agneau ouvrir le sixième sceau ; survint alors un grand séisme, le soleil noircit comme tissu de crin, la lune entière devint rouge sang, (13) et les étoiles du ciel se mirent à choir sur terre, comme les fruits verts que laisse tomber un figuier secoué par gros vent; (14) le ciel se retira comme une bande de papyrus qu'on enroule, et toutes les montagnes et les îles furent délogées de leur cité. (15) Alors les rois de la terre, les grands, les généraux, les riches, les puissants, tous, tant esclaves qu'hommes libres, s'allèrent cacher dans les grottes et les rochers des montagnes ; (16) et de dire aux montagnes et aux rochers : "Tombez-nous dessus et dérobez-nous au visage de Celui qui trône et à la colère de l'Agneau, (17) parce qu'est arrivé le grand jour de son courroux, et qui peut tenir bon ? "

 

7 Cela fait, j'ai vu quatre anges postés aux quatre coins de la terre ; ils domptaient les quatre vents de la terre pour que le vent ne soufflât ni sur terre, ni sur mer ni sur aucun arbre. (2) Je vis encore un autre ange monter de l'Orient ; il tenait le sceau du Dieu vivant et se mit à crier d'une voix retentissante aux quatre anges autorisés à endommager la terre et la mer : (3) "Ne touchez ni à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, que nous n'ayons marqué au front les serviteurs de notre Dieu".

(4) J'entendis alors le dénombrement des gens marqués : cent quarante quatre mille marqués pour l'ensemble des tribus d'Israël ; (5) de la tribu de Juda, douze mille marqués ; de la tribu de Ruben, douze mille ; de la tribu de Gad, douze mille ; (6) de la tribu d'Azer, douze mille ; de la tribu de Nephtali, douze mille ; de la tribu de Manassé, douze mille ; (7) de la tribu de Siméon, douze mille ; de la tribu de Levi, douze mille ; de la tribu d'Issachar, douze mille,   (8) de la tribu de Zabulon, douze mille ; de la tribu de Joseph, douze mille, de la tribu de Benjamin, douze mille marqués.

 (9) Cela fait, je vis paraître une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toutes nations, tribus, peuples et langues ; tout de blanc vêtus et des palmes à la main, ils se tenaient face au trône et à l'Agneau, (10) ils acclamaient à haute voix : "Le salut est le fait de notre Dieu qui trône, et de l'Agneau". (11) Tous les anges s'étaient disposés autour du trône, des Vieillards et des quatre Animaux ; ils s'inclinaient bien bas devant le trône et se prosternaient devant Dieu. (12) "Amen, disaient-ils, louange, gloire, sagesse, remerciement, honneur, puissance et force à notre Dieu pour les siècles des siècles. Amen".

(13) Un des Vieillards prit alors la parole et me dit : "Ces gens vêtus de blanc, qui sont-ils et d'où viennent-ils ? " (14) "Monseigneur, fis-je, à toi de le savoir". Il reprit : "Ce sont les survivants de la grande détresse, ils ont lavé leurs vêtements et les ont blanchis dans le sang de l'Agneau. (15) C'est pourquoi ils ont place devant le trône de Dieu et le servent jour et nuit dans son temple ; Celui qui trône les abritera sous sa tente ; ils n'auront plus ni faim ni soif, jamais plu le soleil ni la chaleur ne les accableront, (16) parce que l'Agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les mènera aux sources d'eaux vives ; et Dieu essuiera les larmes de leurs yeux.

 

Rupture du dernier sceau

 

8 Lorsqu'il ouvrit enfin le septième sceau, il se fit au ciel un silence d'une demi-heure environ.

 

Vision des sept Trompettes

 

(2) Je vis alors les sept anges en faction devant Dieu : on leur donna sept trompettes.

(3) Survint un autre ange qui se plaça près de l'autel, un encensoir d'or à la main. On lui remit quantité de parfums à offrir, avec les prières de tous les saints, sur l'autel d'or qui fait face au trône. (4) Ainsi la fumée des parfums s'éleva avec les prières des saints, de la main de l'ange, en face de Dieu.

(5) Cela fait, l'ange reprit l'encensoir, le remplit de braises de l'autel et les lança sur terre ; il en advint coups de tonnerre, voix, éclairs et séisme. (6) Et les sept anges aux trompettes s'apprêtèrent à en sonner.

 

Les quatre premières trompettes

 

(7) Le premier sonna de la trompette : une grêle de feu mêlé de sang se précipita sur le sol ; le tiers du sol brûla, ainsi que le tiers des arbres et toute plante verte.

(8) Le deuxième ange sonna de la trompette : une sorte de grande montagne ardente se précipita dans la mer ; le tiers de la mer tourna en sang, (9) le tiers des créatures marines animées mourut et le tiers des bateaux fut détruit.

(10) Le troisième ange sonna de la trompette : il chut du ciel une grande étoile qui flambait comme une torche ; elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources. (11) Cette étoile s'appelle "l'Absinthe".

Ainsi le tiers des eaux tourna en absinthe et bien des gens moururent d'avoir bu de ces eaux empoisonnées.

(12) Le quatrième ange sonna de la trompette ; le tiers du soleil, de la lune et des étoiles furent frappés, si bien qu'ils s'obscurcirent d'un tiers, que le jour perdit autant de sa clarté et la nuit pareillement.

 

Proclamation des trois malheurs

Cinquième trompette, premier malheur : les sauterelles

 

(13) A ce point de ma vision, j'entendis un aigle qui planait au zénith dire à haute voix : "Malheur ; Malheur ; Malheur aux habitants de la terre à  cause des dernières sonneries de trompettes dont les trois anges vont sonner".

 

9 Là-dessus le cinquième ange sonna de la trompette. J'aperçus alors une étoile déchue du ciel vers la terre; on lui remit la clef du puits de l'abîme, (2) elle l'ouvrit, et il s'éleva du puits une fumée comme celle d'une grande fournaise, au point que le soleil et l'air furent assombris. (3) De cette fumée, des sauterelles s'échappèrent sur la terre. Elles étaient dotées d'un moyen d'action analogue à celui des scorpions terrestres ; (4) seulement on leur enjoignit de ne s'en prendre ni à l'herbe, ni à la verdure, ni aux arbres, mais uniquement aux hommes qui ne portent pas au front le sceau divin.

(5) Elles n'avaient du reste pas l'autorisation de les tuer, mais seulement de les tourmenter, cinq mois durant, d'un tourment pareil à celui d'une piqûre de scorpion. (6) En ces jours, les hommes chercheront la mort sans la trouver, ils désireront mourir et la mort les fuira.

(7) Ces espèces de sauterelles avaient l'air de chevaux harnachés pour la bataille, une sorte de couronne à reflets dorés leur casquait la tête, leur face était presque humaine, (8) leur chevelure ressemblait à celle des femmes, leurs dents à celles des lions : (9) leur thorax paraissait bardé de fer et le fruit de leurs ailes évoquait le fracas de la charge guerrière d'un nombreux escadron de chars.

(10) Elles ont, comme les scorpions, la queue armée d'un aiguillon : c'est par là qu'elles peuvent nuire aux hommes, cinq mois durant.

(11) Elles ont comme roi l'ange de l'abîme : il se nomme en hébreu Abbadon, et en grec Appollyôn.

(12) Passé le premier Malheur, voici venir encore les deux autres.

 

Sixième trompette, deuxième malheur : la Cavalerie infernale

 

(13) Le sixième ange sonna de la trompette. J'entendis alors une voix, issue des quatre coins de l'autel d'or situé devant Dieu, (14) dire au sixième ange qui tenait la trompette : "Détache les quatre anges enchaînés au bord du grand fleuve Euphrate". (15) On délia donc les quatre anges tenus en réserve pour le l'heure, jour, le mois et l'année du carnage du tiers de l'humanité... (16) L'effectif de cette cavalerie se montait à deux cent millions : j'ai entendu ce nombre. (17) Voici comment m'apparurent chevaux et cavaliers : ces derniers étaient cuirassés d'une flamme sulfureuse bleue ; les chevaux portaient crinière léonine et leurs naseaux crachaient du feu, fumée et souffre.

(18) Le tiers de l'humanité fut massacré par les trois fléaux en question (feu, fumée, souffre) crachés par leurs naseaux. (19) De fait, le pouvoir nocif des chevaux résidait aussi dans la queue : comme des serpents, elles avaient une tête dont ils se servaient pour nuire.

(20) Quant aux survivants de ces fléaux, ils ne renoncèrent même pas à leur façon d'agir, ils ne cessèrent d'adorer les démons et les idoles d'or, d'argent, de bronze, de pierre et de bois, bien incapables de regarder, d'écouter ou de marcher ; (21) ils ne regrettèrent pas non plus leurs meurtres, leurs maléfices, leurs débauches ni leurs vols.

 

Intermède du petit livre ouvert

 

10 Je vis alors un autre ange vigoureux descendre du ciel, enveloppé d'un nuage, la tête nimbée de l'arc-en-ciel, le visage radieux comme le soleil et les jambes comme des colonnes de feu. (2) Il tenait à la main un petit livre ouvert. Il posa le pied droit sur la mer, le gauche sur le continent. (3) Puis il se mit à crier à pleine voix comme rugit un lion. A son cri les sept Tonnerres firent gronder leur propre voix. (4) Quand ils eurent fini de parler, je me disposais à en prendre note, lorsque j'entendis une voix céleste me dire : "Scelle ce qu'on dit les sept Tonnerres et ne l'écrit point".

(5) Alors l'ange que j'apercevais campé sur la mer et le continent leva la main droite au ciel (6) et fit serment par Celui qui vit pour les siècles des siècles, le Créateur du ciel, de la terre, de la mer et de leur contenu qu'il n'y aurait plus de délai, (7) mais qu'aux jours où sonnerait la trompette du septième ange serait accompli le mystère de Dieu, selon la bonne nouvelle confiée à ses serviteurs les prophètes. (8) Alors la voix céleste que j'avais entendue se reprit à converser avec moi : "Va, me dit-elle, prends dans la main de l'ange campé sur la mer et le continent le petit livre ouvert".

(9) Je m'avançai donc vers l'ange et le priai de me remettre le petit livre. "Tiens, me dit-il, prends-le et mange-le ; seulement il te sera aigre aux entrailles, bien qu'à la bouche il doive t'être doux comme le miel. (10) Je pris donc le petit livre de la main de l'ange et le mangeai ; effectivement dans ma bouche il avait la douceur du miel, mais quand je l'eus mangé il me fut aigre aux entrailles.

(11) Puis on m'expliqua : "Tu devras prophétiser derechef sur bien des nations, des peuples, des langues et des rois".

 

Triomphe des Témoins du Christ

 

11 Alors on me donna un roseau en guise de bâton d'arpenteur, et l'on me dit : "Debout ! arpente le temple de Dieu et l'autel avec les adorateurs qu'il renferme ; (2) mais le parvis extérieur du temple, laisse-le en dehors de l'espace arpenté : il est livré aux païens, qui vont fouler la ville sainte pendant quarante deux mois. (3) Cependant je donnerai à mes Témoins de prophétiser, vêtus de bure, douze cent soixante jours". (4) C'est eux les deux oliviers et les deux chandeliers dressés en présence du Seigneur de la terre. (5) Veut-on leur faire du tort, un éclair jaillit de leur bouche et consume leurs ennemis : qui tient à leur nuire n'a plus qu'à périr ainsi. (6) Ces hommes ont le pouvoir de fermer le ciel pour qu'il ne pleuve pas durant leur activité prophétique ; ils peuvent aussi tourner les eaux en sang et frapper à leur gré la terre de toutes sortes de fléaux. (7) Pourtant, lorsqu'ils auront déposé intégralement leur témoignage, la Bête qui monte de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera : (8) leurs cadavres [de trainer] dans la rue de la grande ville, appelée au sens spirituel Sodome et Egypte, là même où le Seigneur a été mis en croix : (9) de diverses nations, tribus, langues et peuples on viendra les voir pendant trois jours et demi, sans permettre de les déposer au tombeau.

(10) Les habitants de la terre seront en liesse à leur propos et se féliciteront ; ils échangeront même des cadeaux, parce que ces deux prophètes avaient fait leur tourment.

(11) Mais au bout de trois jours et demi un souffle de vie émané de Dieu les pénétra, ils se remirent sur pied, et une grande terreur fondit sur ceux qui les regardaient. (12) Ils entendirent une forte voix céleste leur dire : "Montez ici ! ". Ils montèrent alors au ciel dans la nuée, sous les yeux de leurs ennemis. (13) A ce moment se produisit une forte secousse, le dixième de la ville croula, sept mille personnes furent tuées au cours du séisme ; les autres, saisis d'effroi, rendirent hommage au Dieu du ciel. (14) Passé le deuxième Malheur, voici venir promptement le troisième.

 

Dernière trompette. L'achèvement

 

(15) Le septième ange enfin sonna de la trompette. De fortes voix alors retentirent au ciel : "L'empire de notre Seigneur et de son Christ est établi sur le monde, disaient-elles; il régnera pour les siècles des siècles". (16) Là-dessus, les vingt quatre Vieillards qui trônent devant Dieu inclinèrent bien bas leurs visages et se prosternèrent devant lui (17) en disant : "Nous te remercions, Seigneur, Dieu Dominateur, qui est et qui était, d'avoir assumé la plénitude de ta puissance royale. (18) Sans doute les païens s'étaient irrités, mais ton courroux survint avec le moment de juger les morts, pour récompenser tes serviteurs, les prophètes, les saints et ceux qui révèrent ton nom, petits et grands, et pour exterminer ceux qui ont corrompu la terre".

(19) Le temple céleste de Dieu s'ouvrit alors, on aperçut à l'intérieur l'arche de son alliance, et il se produisit des éclairs, des voix, des coups de tonnerre, un séisme et une forte grêle.

 

  Deuxième section de la partie prophétique

EXECUTION DES DECRETS DU PETIT LIVRE OUVERT TOUCHANT LES RAPPORTS

DE L'EGLISE ET DE L'EMPIRE

 

La Dame et le Dragon

 

 12 Ensuite parut un grand météore : une Dame enveloppée dans le soleil, la lune sous les pieds, la tête couronnée de douze étoiles. (2) Elle était enceinte et criait dans les douleurs et le travail de l'enfantement. (3) Puis un second météore : un grand dragon roux, à sept têtes et dix cornes, et sur les sept têtes, sept diadèmes. (4) Il balayait de la queue le tiers des étoiles, et les précipita sur terre. Ce dragon se posta devant la Dame prête à enfanter, pour dévorer son enfant dès qu'elle l'aurait mis au monde. (5) Or elle enfanta un fils, un mâle, Celui qui doit mener à la baguette de fer toutes les nations païennes. Mais son enfant fut enlevé auprès de Dieu et de son trône. (6) La Dame alors fuit au désert, où elle a sa retraite ménagée par Dieu, pour y être nourrie douze cent soixante jours.

(7) Il y avait eu guerre dans le ciel : Michel et ses anges avaient eu à batailler avec le Dragon ; le Dragon et ses anges avaient engagé le combat, (8) mais sans avoir le dessus ; il n'y eut plus place pour eux dans le ciel. (9)  Ainsi fut culbuté le grand Dragon, le Serpent primitif, appelé Diable et Satan, le séducteur du monde entier : il fut précipité sur terre, et ses anges avec lui.

(10) J'entendis alors une forte voix céleste dire : "Maintenant sont arrivés le salut, la puissance et la royauté de notre Dieu, ainsi que l'autorité de son Christ, puisqu'on a jeté bas l'accusateur, qui accusait jour et nuit nos frères devant notre Dieu. (11) Mais ils l'ont vaincu en vertu du sang de l'Agneau et de leur éloquent témoignage : ils ont méprisés la vie jusqu'à accepter la mort.

(12) Partant, réjouissez-vous, cieux et vous qui en habitez les tentes ; mais gare à la terre et à la mer, parce que le Diable est descendu parmi vous, agité d'une terrible rage, sachant bien que le temps lui est étroitement compté.

(13) Quand il se vit jeté sur terre, le Dragon se mit à la poursuite de la Dame qui avait enfanté le Mâle. (14) Mais elle reçut les deux ailes du grand aigle pour voler au désert, jusqu'à la retraite ou elle est nourrie un temps, deux temps et un demi-temps, hors de la portée de la tête du Serpent.

(15) Le Serpent alors de cracher contre la Dame un torrent d'eau pour la noyer. (16) Mais la terre secourut la Dame en ouvrant la bouche pour absorber le torrent vomi par le Dragon. (17) Celui-ci alors, de fureur, s'en alla faire la guerre au reste de sa descendance, les observateurs des ordres de Dieu et les dépositaires du témoignage de Jésus.

(18) Il s'établit enfin sur la plage.

 

Les Forces en présence

Les deux Bêtes

 

13 Je vis alors monter de la mer une Bête à dix cornes et sept têtes ; elle portait sur les cornes dix diadèmes et, sur les têtes, des titres blasphématoires. (2) Elle avait l'allure d'une panthère, les pattes d'un ours et la gueule d'un lion, le Dragon lui conféra sa puissance, son trône et une grande autorité.

(3) L'une de ses têtes, pourtant, paraissait égorgée à mort, mais la plaie mortelle était guérie. Là-dessus, tout le monde de se pâmer d'admiration à la suite de la Bête, (4) et de se prosterner devant le Dragon parce qu'il avait conféré son prestige à la Bête, et de se prosterner devant la Bête en disant : "Qui pourrait se mesurer à la Bête et batailler avec elle ? ". (5) On lui accorda la faculté de proférer des paroles arrogantes et blasphématoires et de sévir quarante deux mois.

(6) Elle ouvrit donc sa bouche pour blasphémer contre Dieu, blasphémer son nom et sa tente (ceux qui ont leur tente au ciel). (7) Elle put guerroyer avec les saints et l'emporter ; elle reçu autorité sur toute tribu, peuple, langue et nation, (8) au point que tous les habitants de la terre l'adoreront ; leur nom n'est pas inscrit depuis la fondation du monde dans le Livre de vie de l'Agneau égorgé.

(9) A bon entendeur d'écouter ! (10) Qui cherche à faire des prisonniers, s'en va en captivité ; qui tuera par l'épée doit être tué par l'épée ! C'est l'occasion pour l'endurance et la confiance des saints !

(11) Je vis ensuite une autre Bête monter de la terre ; elle avait deux cornes, comme un agneau, mais elle parlait à la Dragonne. (12) Tout le prestige de la première Bête, elle le déployait sous sa surveillance : elle amenait la terre et ses habitants à adorer la première Bête (celle dont la plaie mortelle était guérie) ; (13) elle opérait de grands prestiges, au point de faire tomber la foudre sous les yeux des hommes. (14) Au moyen des prodiges qu‘elle pouvait opérer sous la surveillance de la Bête, elle séduisait les habitants de la terre en leur suggérant de dresser une statue à la Bête qui avait survécu au coup d‘épée. (15) Il lui fut même concédé d‘animer la statue de la Bête, au point

qu‘elle en arrive à parler et à faire mettre à mort quiconque refuse de se prosterner devant elle.

(16) Elle arrivait à ce que tout le monde, petits et grands, riches et pauvres, hommes libres et esclaves, se marquât la main droite ou le front, (17) de façon que personne ne pût acheter ou vendre sans être marqué du nom de la Bête, ou du chiffre de son nom. (18) C‘est le moment d‘être habile ! Aux gens avisés de calculer le chiffre de la Bête ! car c‘est le chiffre d‘un homme, et ce chiffre est six cent soixante six.

 

L'Agneau et ses élus

 

14 J'eus encore une vision : l'Agneau debout sur le mont Sion, et près de lui cent quarante quatre mille personnes qui portaient son nom et celui de son Père, écrits sur le front. (2) J'entendais cependant un choeur céleste comparable au fracas des grandes eaux et aux grondements puissants du tonnerre, mais également à un choeur de citharèdes s'accompagnant de la cithare. (3) Ils chantaient comme un chant nouveau devant le trône, les quatre Animaux et les Vieillards. Personne ne pouvait apprendre ce chant, si ce n'est les cent quarante quatre milliers rachetés de la terre, (4) pour ne s’être pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges ; ils forment la suite de l’Agneau partout où il va ; ils ont été rachetés d’entre les hommes, comme primeurs offertes à Dieu et à l’Agneau ; (5) dans leur bouche ne s’est point trouvé de mensonge, ils sont irréprochables.

 

Préparatifs de la lutte

Trois anges prédisent la victoire

 

(6) Je vis alors un autre ange voler au zénith, porteur d'une bonne nouvelle éternelle destinée à ceux qui résident sur terre, à toute nation, tribu, langue et peuple : (7) il disait à haute voix : "Craignez Dieu et rendez lui gloire, parce qu'a sonné l'heure ou il doit juger ; prosternez-vous devant l'autel du ciel  et de la terre, de la mer et de ses sources".

(8) Un deuxième ange le suivit et dit : "Elle est tombée, elle est tombée Babylone la grande, pour avoir abreuvé toutes les nations du vin de son dévergondage effréné".

(9) Un troisième ange les suivit et dit à haute voix : "Celui qui adore la Bête et sa statue , et en accepte la marque sur le front ou sur la main (10) boira lui aussi du vin de l'indignation de Dieu, versé pur dans le calice de sa colère ; il sera tourmenté dans le feu de souffre, sous les yeux d'anges saints et de l'Agneau ; (11) la fumée de leur tourment ne cessera de s'élever pour les siècles des siècles, sans que les adorateurs de la Bête et de sa statue et quiconque reçoit l'empreinte de son nom aient de répit ni jour ni nuit".

(12) C'est le moment de faire appel à l'endurance des saints, fidèles aux ordres de Dieu et à la foi de Jésus. (13) J'entendis même une voix céleste me dire : "Note : Heureux les morts qui meurent désormais dans le Seigneur. Oui, dit l'Esprit, qu'ils se reposent de leurs travaux car leurs actes les suivent".

 

Vision anticipée du double jugement

 

(14) J'eus encore une vision : un nuage blanc sur lequel siégeait comme un Fils d'Homme, la tête ceinte d'une couronne d'or et une faucille affilée à la main. (15) Un autre ange sortit du temple et cria d'une voix sonore à celui qui siégeait sur le nuage : "Faites aller votre faucille et moissonnez, le moment est venu, la moisson terrestre est mûre". (16) L'être assis sur le nuage fit alors passer sa faucille sur terre, et la terre fut moissonnée.

(17) Puis un autre ange, qui tenait pareillement une faucille affilée, sortit du temple céleste. (18) Un autre encore, le préposé au feu, quitta l'autel et interpella bien haut celui qui tenait la faucille affilée : "Faites aller votre faucille affilée, disait-il, et vendangez les grappes de la vigne terrestre : les raisins sont mûrs". (19) L'ange fit alors passer sa faucille sur terre, vendangea la vigne terrestre et mit le raisin dans la grande cuve de l'indignation de Dieu. (20) On la foula hors de la ville et il en sortit du sang jusqu'au niveau du mors des chevaux sur une distance de seize cent stades.

 

Exécution des vendanges divines sur Babylone et sur les Bêtes

Les sept coupes de la colère de Dieu

 

15 Je vis encore un autre météore, considérable et impressionnant : sept anges porteurs de sept fléaux, les derniers, car en eux est assouvie l'indignation de Dieu.

(2) Je vis aussi une mer transparente irradiée de feu, et, debout sur elle, les vainqueurs échappés à la Bête, à sa statue et au chiffre de son nom, tenant les cithares divines. (3) Ils chantaient de chant de Moïse le serviteur de Dieu et  le chant de l'Agneau : "Grandes et admirables sont tes oeuvres, Seigneur Dieu Dominateur ! Justes et véritables tes voies, Roi des nations ! (4) Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? Seul tu es saint , et toutes les nations viendront se prosterner devant toi, car la droiture de tes jugements est devenue manifeste".

(5) Après quoi j'ai vu s'ouvrir dans le ciel le temple [qui renferme] la tente du témoignage. (6) Les sept anges aux sept fléaux en sortirent , vêtus de lin propre et splendide, la poitrine ceinturée d'or.

(7) L'un des quatre Animaux leur donna sept trompettes d'or pleines de l'indignation du Dieu vivant pour les siècles des siècles ; (8) le temple fut rempli de fumée, provenant de la gloire de Dieu et de sa puissance, au point que personne n'y pouvait pénétrer que les sept fléaux des sept anges ne fussent accomplis.

 

16 J'entendis alors dans le temple une voix forte dire aux sept anges : "Allez répandre sur terre les sept coupes de l'indignation divine".

(2) Le premier s'en alla donc verser sa coupe sur le sol ; il en résultat un ulcère malin et pénible pour les hommes qui portaient l'empreinte de  la Bête et se prosternaient devant sa statue.

(3) Le deuxième répandit sa coupe dans la mer ; elle tourna en sang cadavéreux et tous les animaux marins périrent.

(4) Le troisième répandit sa coupe dans les fleuves et les sources, et ce devint du sang. (5) J'entendis alors l'ange des eaux : "Il est juste , disait-il, que toi, qui es, qui était, le Saint, tu aies ainsi jugé ;

 (6) parce qu'ils ont versé le sang des saints et des prophètes, tu leur as aussi donné à boire du sang !

Ils le méritent ! (7) Et j'entendis l'autel dire : "Oui, Seigneur, Dieu Dominateur, tes jugements sont vrais et justes".

(8) Le quatrième répandit sa coupe sur le soleil, et il lui fut donné de surchauffer les hommes par ses ardeurs ; (9) ainsi les hommes furent surchauffés d'une chaleur torride, ils maudirent le nom de Dieu qui peut déclencher ces fléaux, et ne voulurent pas se repentir et  le glorifier.

(10) Le cinquième répandit sa coupe sur le trône de la Bête ; son royaume s'enténébra et, de douleur [ses sujets] se mordirent la langue. (11) Ils maudirent le Dieu du ciel, à cause de leurs souffrances et de leurs ulcères, sans se repentir de leur conduite.

(12) Le sixième répandit sa coupe dans le grand fleuve Euphrate ; l'eau se tarit pour laisser passage aux rois d'Orient. (13) A ce moment je vis [sortir] de la gueule du Dragon, de celle de la Bête et de la bouche du faux prophète trois esprits impurs ; ils avaient l'air de grenouilles ; (14) de fait se sont des esprits démoniaques qui opèrent des prodiges et vont trouver les rois de toute la terre en vue de les concentrer pour la bataille du grand jour du Dieu Dominateur. (15) (Voici que je viens comme un voleur ! Heureux qui veille et garde ses vêtements, pour n'avoir pas à  circuler nu en se montrant indécent ! ) (16) Ils les rassemblèrent au lieu dit en hébreu Har-Magedon.

 (17) Le septième enfin répandit sa coupe dans les airs ; il sortit du temple une voix forte émanée du trône : "C'en est fait " disait-elle. (18) Aussitôt ce furent des éclairs, voix et coups de tonnerre accompagnés d'une secousse telle que jamais, depuis l'apparition de l'homme, il n'en advint d'aussi violente ; (19) la grande ville se brisa en trois, les villes païennes croulèrent , et ainsi Babylone la grande fut rappelée au souvenir de Dieu pour qu'il lui administrât le calice du vin de son ardente colère. (20) Toutes les îles s'enfuirent et l'on ne trouva plus de montagnes. (21) Des grêlons énormes, pouvant peser un talent, se mirent, du haut  du ciel, à bombarder les hommes ; ceux-ci maudirent Dieu à cause du fléau de la grêle, car il est formidable.

 

Le châtiment de Babylone

 

17 Un des sept anges aux sept coupes vint alors m'entretenir : "Viens, me dit-il, que je te montre la condamnation de la grande Prostituée, sise au bord des grandes eaux, (2) avec laquelle se sont méconduits les rois de la terre, et qui a grisé les habitants de la terre du vin de sa débauche".

(3) Il m'emporta donc en esprit au désert. Là je vis une femme montée sur une Bête écarlate, couverte de titres blasphématoires, ayant sept têtes et dix cornes. (4) La femme, affublée de pourpre et d'écarlate, chamarrée d'or, de pierreries et de perles, avait un gobelet d'or à la main, plein des vilenies et des ordures de sa prostitution. (5) Elle avait au front un nom symbolique : "Babylone la grande, la mère de la prostitution et des vilenies de la terre". (6) Je la vis ivre du sang des saints et du sang des martyrs de Jésus, et sa vue m'étonna vivement.

(7) "Pourquoi t'émerveiller, me dit l'ange. Je vais t'expliquer le symbolisme de la femme et de la Bête à sept têtes et dix cornes qui la porte. (8) La Bête ne question était, n'est plus, et doit remonter de l'abîme pour se rendre à sa perte ; les habitants de la terre dont le nom n'est pas écrit depuis la fondation du monde dans le Livre de vie, s'émerveilleront de voir reparaître la Bête qui était et n'est plus. (9) Il faut ici une intelligence pénétrante ! Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles est installée la femme ; (10) ce sont aussi sept rois : cinq ont été renversés, il en reste un, l'autre n'est pas encore venu ; une fois arrivé, il doit demeurer pour peu de temps. (11) Quant à la Bête qui était et n'est plus, elle est un huitième [roi] , mais elle est des sept et se rend à  sa perte. (12) Les dix cornes sont dix rois qui n'ont pas encore régné, mais ils recevront le pouvoir royal, pour un moment, avec la Bête. (13) Ils n'ont qu'une pensée : conférer leur puissance à la Bête ; (14) ils feront la guerre à l'Agneau, mais ce dernier les vaincra parce qu'il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois, ainsi que les siens, appelés choisis et fidèles.

(15) Il poursuivit : "Les eaux au bord desquelles tu as vue sise la Prostituée sont des peuples, des foules, des nations et des langues. (16) Les dix cornes, tout comme la Bête, haïront la Prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu, ils en mangeront les chairs et la brûleront. (17) Car c'est Dieu qui leur a mis en tête d'exécuter son plan, d'opérer de concert et de donner à la Bête leur royal concours jusqu'à ce que soient accomplies les paroles de Dieu".

(18) "La femme que tu as vue, c'est la grande ville qui règne sur les rois de la terre".

 

18 Après cela je vis un autre ange descendre du ciel avec un grand pouvoir, et la terre était illuminée de sa gloire. (2) Il se mit à crier avec force : "Elle est tombée, elle est tombée Babylone la grande ! La voilà tanière des démons, repaire des esprits impurs et des oiseaux impurs et répugnants, (3) parce que toutes les nations ont bu du vin de son dévergondage insensé. Les rois de la terre se sont méconduits avec elle et les trafiquants ont fait fortune de l'énormité de son luxe".

(4) J'entendis encore une autre voix céleste dire : "Quittez la place, mon peuple, pour n'être pas solidaire de ses forfaits et ne rien recevoir des coups qui la frappent, (5) car ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu s'est rappelé ses forfaits. (6) Payez-la de sa monnaie, rendez lui le double de ses méfaits, et dans le calice où elle versait à boire, versez lui le double. (7) Autant elle a fait parade de luxe, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu'elle se dit : "Je trône en reine et ne suis point veuve et n'expérimente jamais le deuil, (8) pour cela, le même jour verra fondre sur elle tous les fléaux : mort, deuil, famine, et elle sera incendiée, car il est fort le Seigneur Dieu qui l'a condamnée".

(9) Les rois de la terre qui se sont méconduits et livrés au luxe avec elle pleureront et se désespéreront à son sujet en apercevant la fumée de son brasier ; (10) retenus a distance par la terreur de son tourment : "Hélas, hélas ! diront-ils, ô grande ville, Babylone, ville forte, il a suffit d'un moment pour ton exécution ! "

(11) Les trafiquants de la terre pleurent et se lamentent sur elle, parce que personne n'achète plus leur cargaison, (12) cargaison d'or et d'argent, de pierres précieuses et de perles, de fine toile et de pourpre, de soie et d'écarlate, de toutes sortes de bois de thuya et d'objets d'ivoire, de bois précieux, de bronze, de fer et de marbre, (13) cinnamone et amone, parfums, essences et encens , vin et huile, farine et froment, gros bétail et moutons, chevaux et chariots, esclaves et autres personnes !

(14) Voilà que le bon temps pour tes passions animales s'est envolé, toute l'opulence et le clinquant se sont envolés et jamais plus ne se retrouveront. (15) Les trafiquants de ces denrées, qui s'enrichissaient d'elle, retenus à distance par la terreur de son tourment, pleureront et se lamenteront : "Hélas, hélas ! diront-ils, la grande ville qui se drapait de fine toile, de pourpre et d'écarlate et scintillait d'or, de pierreries et de perles, (17) en un moment toute cette richesse a été rasée".

Tous les pilotes et les caboteurs, les marins et les travailleurs de la mer se tiendront à distance,

(18) ils hurlaient en regardant la fumée de son incendie : "Qu'y avait-il de comparable à la grande ville ? " (19) Ils se jetaient de la poussière sur la tête et hurlaient ; ils pleuraient et se lamentaient : "Hélas, hélas ! disaient-ils, la grande ville, dont l'opulence a enrichi tous les armateurs, un moment a suffit pour la raser ! "

(20) "Ciel, réjouissez-vous, ainsi que les saints, les apôtres et les prophètes, parce que Dieu a tranché en faveur de votre cause, à ses dépens".

 (21) Alors un ange vigoureux souleva une pierre de la taille d'une grande meule et la jeta dans la mer en disant : "Ainsi, d'un coup, sera précipitée Babylone la grande ville, et jamais plus on ne la retrouvera. (22) On n'entendra plus chez toi les sonorités des citharèdes et des chanteurs, des joueurs de flûte et de trompette, on ne trouvera plus chez toi d'ouvrier qualifié, pour aucun métier, on n'entendra plus chez toi le bruit de  la meule, (23) on ne verra plus chez toi briller la lumière d'une lampe et l'on entendra plus chez toi la voix des époux, parce que tes marchands étaient les maîtres du monde et que les maléfices ont séduit toutes les nations ; (24) et l'on a trouvé chez toi le sang des prophètes et des saints, et de tous ceux qu'on a égorgés sur terre".

 

19 Après cela j'entendis dans le ciel comme un choeur immense chanter : "Alleluia ! salut, gloire et puissance reviennent à notre Dieu, (2) parce que ses jugements sont vrais et justes, puisqu'il a exécuté la grande Prostituée qui corrompait la terre par sa débauche ; il a vengé sur elle le sang de ses serviteurs". (3) Puis ils reprirent : "Alleluia ! Sa fumée s'élève pour les siècles des siècles".

(4) Alors les vingt quatre Vieillards s'inclinèrent ainsi que les quatre Animaux, ils se prosternèrent devant le Dieu qui trône, et dirent : "Amen ! Alleluia !"

(5) Une voix sortit du trône : "Chantez notre Dieu, disait-elle, vous tous, ses serviteurs, qui ne craignez, petits et grands".  (6) Là-dessus l'entendis comme un choeur immense, sonore comme le bruit des grandes eaux et le grondement des puissants tonnerres, entonner : "Alleluia ! notre Dieu, le Dominateur a établi son règne. (7) Réjouissons-nous et glorifions-le , parce qu'approchent les noces de l'Agneau ; son Epouse est parée (8) de la fin toile , nette et splendide, qu'elle a reçue pour s'en habiller". (Or la fine toile , ce sont les bonnes oeuvres des saints.)

(9) Il me dit alors : "Ecris : Heureux les invités au dîner de noces de l'Agneau". Il ajouta : "Ce sont là paroles authentiques de Dieu". (10) Là-dessus, je tombais à ses pieds, pour me prosterner devant lui.

"Garde-t-en bien, me dit-il, je suis un serviteur comme toi et tes frères, les possesseurs du témoignage de Jésus ; prosterne-toi devant Dieu". De fait, l'esprit prophétique n'est autre que le témoignage de Jésus.

 

Victoire du Christ sur les Bêtes

 

(11) Je vis encore le ciel ouvert : et voici paraître un cheval blanc ; son Cavalier s'appelle Fidèle et Véritable ; c'est avec justice qu'il juge et fait la guerre. (12) Il a les yeux flamboyants , la tête ceinte de bien des diadèmes, et porte écrit un nom, que nul ne connaît sinon lui ; (13) il est drapé d'un manteau plein de sang et se nomme le Verbe de Dieu. (14) Lui faisaient suite, sur des chevaux blancs, les armées célestes, vêtues d'une fine toile d'une blancheur immaculée. (15) Sa bouche darde un glaive acéré, pour en frapper les nations païennes, car c'est lui qui doit les mener à la baguette de fer et fouler la cuve du vin du courroux indigné du Dieu Dominateur. (16) Il porte écrit sur le manteau et sur la cuisse : Roi des rois et Seigneur des seigneurs !

(17) Je vis alors un ange debout sur le soleil : il se mit à crier bien fort à tous les rapaces qui volent en plein ciel : "Ici ! rassemblez-vous pour les ripailles de Dieu, (18) pour dévorer chairs de rois, chairs de généraux et chairs de preux, chairs de chevaux et de cavaliers, chairs d'hommes libres et d'esclaves, de petits et de grands".

(19) Puis j‘ai vu la Bête, les rois de la terre avec leurs armées réunies pour faire la guerre au Cavalier et à son armée. (20) Mais la Bête fut garrottée, ainsi que le faux prophète qui avait opéré sous son contrôle les prodiges par lesquels il avait séduit les gens qui avaient reçu l‘empreinte de la Bête et s‘étaient prosternés devant sa statue. Tous deux furent jetés vifs dans l‘étang de feu sulfureux.

(21) Le reste fut massacré par l‘épée que dardait la bouche du Cavalier, et tous les rapaces firent bombance de leurs chairs.

 

Le sort du Dragon

 

20 Je vis encore un ange descendre du ciel ; il tenait à la main la clef de l'abîme et une grande chaîne. (2) Il maîtrisa le Dragon, le serpent primitif, qui n'est autre que le Diable et Satan, l'enchaîna pour mille ans (3) et le précipita dans l'abîme qu'il ferma et scella sur lui, de façon qu'il ne séduisit plus les nations avant le terme de mille ans ; après quoi il doit être déchaîné pour peu de temps.

(4) Je vis aussi des trônes, sur lesquels s'installèrent ceux qui reçurent le pouvoir de juger ; c'étaient les âmes de ceux qu'on avait décapités à cause du témoignage de Jésus et de la parole de Dieu, et tous ceux qui n'avaient adoré ni la Bête ni sa statue et n'en avaient pas reçu l'empreinte au front et à la main. Ils vécurent une vie nouvelle et régnèrent avec le Christ mille ans. (5) (Le reste des morts ne revécut point avant le terme des mille ans). C'est là la première résurrection. (6) Heureux et saint qui participe à la première résurrection ! sur eux la seconde mort n'a pas de prise, mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ avec lequel ils régneront durant mille ans.

(7) Au terme de mille ans Satan sera déchaîné de sa prison, (8) il s‘en évadera pour égarer les nations aux quatre coins de la terre, (Gog et Magog), les rassembler pour le combat, nombreuses comme le sable de la mer. (9) Elles montèrent à la surface de la terre, cernèrent le camp des saints et de la ville bien-aimée. Mais un feu descendit du ciel et les dévora. (10) Le Diable, leur séducteur, fut jeté dans

l‘étang de feu et de soufre, auprès de la Bête et du faux prophète ;   ils y seront tourmentés jour et nuit , pour les siècles des siècles.

 

Le jugement général

 

(11) Je vis alors un grand trône blanc et Celui qui siégeait dessus; ciel et terre fuirent sa face, si bien qu'on en trouva plus la place. (12) Je vis aussi les morts, grands et petits, debout devant le trône.

On ouvrit des livres, puis encore un autre livre, celui de la vie ; et les morts furent jugés sur le texte des livres, selon leurs actes. (13) La mer avait rendue les morts qu'elle contenait, la mort et le souterrain séjour pareillement ; et chacun fut jugé selon ses actes. (14) Enfin, mort et souterrain séjour furent jetés dans l'étang de feu. C'est cela la seconde mort, l'étang de feu. (15) Quiconque ne sera pas inscrit au livre de vie fut jeté dans l'étang de feu.

 

21 Je vis alors un ciel nouveau et une terre nouvelle, puisque le premier ciel et la première terre s'en étaient allés ; seulement il n'y avait plus de mer désormais. (2) Je vis aussi la ville sainte, Jérusalem nouvelle, descendre du ciel d'auprès de Dieu, comme une fiancée parée pour son époux.

(3) En même temps j'entendis une voix forte issue du trône : "Voici la tente de Dieu chez les hommes, disait-elle, il partagera sa tente avec eux, ils seront ses peuples, et Dieu sera lui-même avec eux.

(4) Il essuiera toute larme de leurs yeux ; il n'y aura plus de mort, il n'y aura plus de deuil, ni cri, ni peine, car la condition primitive est passée".

 

Epilogue de toute la deuxième partie

 

(5) Alors Celui qui trône dit “Cette fois je rénove tout”. Il dit encore "Ecris que ces paroles sont sûres et authentiques”. (6) Puis il me dit "C‘en est fait. Je suis l‘Alpha et l‘Oméga, le principe et la fin.

C‘est moi qui donnerai à l‘assoiffé de la source d‘eau vive, gratuitement. (7) Le vainqueur héritera de tout cela , je serai son Dieu et il sera mon fils. (8) Quant aux lâches, aux défiants, aux tarés, aux meurtriers, aux paillards, aux empoisonneurs, aux idolâtres, et à tous les menteurs, leur part est dans l‘étang tout embrasé de feu et de souffre, la seconde mort."

 

TABLEAU   FINAL

La Gloire de l'Eglise éternelle, Jérusalem céleste

 

(9) Vint alors un des anges aux sept coupes pleines des sept fléaux suprêmes ; il se mit à causer avec moi : "Viens, me dit-il, que je te montre la Fiancée, l'Epouse de l'Agneau". (10) Il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne et me fit voir la ville sainte de Jérusalem, dont les pentes descendaient du ciel, d'auprès de Dieu, (11) dans toute la gloire de Dieu. Elle avait l'éclat d'une pierre très précieuse, telle que du jaspe cristallin ; (12) elle avait une grande et haute muraille, à douze portes, gardées par douze anges, et portant gravés les noms des douze tribus des fils d'Israël.

(13) Il y avait trois de ces portes à l'Orient, trois au Septentrion, trois au Midi, et trois à l'Occident.

(14) Le mur de la ville avait douze soubassements, portant les noms des douze apôtres de l'Agneau.

(15) Mon interlocuteur tenait un roseau d'or en guise de mesure pour arpenter la ville, ses portes et sa muraille. (16) Or la ville était bâtie en carré, sa longueur égalait sa largeur. Il arpenta donc la ville avec son roseau, et trouva douze mille stades ; largeur, longueur et hauteur étaient égales. (17) Il en mesura aussi la muraille, cent quarante quatre coudées, à l'échelle humaine qu'employait l'ange.

(18) La muraille était construite en jaspe, et la ville était d'or, pur comme du cristal ; (19) les soubassements du mur de la ville étaient diaprés de toutes sortes de pierres précieuses : le premier de jaspe, le deuxième de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d'émeraude, (20) le cinquième de sardonyx, le sixième de coraline, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d'hyacinthe, le douzième d'améthyste.

(21) Chacune des douze portes étaient faites d'une seule perle ; l'avenue de la ville était d'or pur, comme du verre transparent.

(22) Mais je n'y ai pas vu de temple, car le Seigneur Dieu Dominateur en est le temple, ainsi que l'Agneau. (23) La ville n'a d'ailleurs besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer, car la gloire de Dieu l'illumine, et sa lampe est l'Agneau.

(24) Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y importeront leur opulence. (25) On n'en fermera pas les portes journellement, puisqu'il n'y aura point là de nuit. (26) On y importera l'opulence et la splendeur des nations ; (27) jamais ne s'y introduira rien de profane, ni personne qui commette vilenie ou mensonge, mais ceux-là seuls dont le nom est inscrit au livre de vie de l'Agneau.

 

22 Il me montra encore un fleuve d'eau vive, scintillant comme du cristal de roche ; il jaillissait du trône de Dieu et de l'Agneau. (2) Au milieu de l'avenue, de part et d'autre du fleuve, se trouvait un bois de vie, qui fructifiait douze fois pour donner chaque mois son fruit, tandis que les feuilles des arbres servaient à la guérison des nations.

(3) Il n'y aura plus rien d'exécrable, mais sur le trône de Dieu et de l'Agneau s'y trouvera, ses serviteurs lui rendront un culte, (4) ils verront son visage et porteront son nom sur le front.

(5) Il n'y aura plus de nuit désormais, l'on aura plus que faire de la lumière d'une lampe ni de celle du soleil, parce que le Seigneur Dieu luira sur eux, et ils régneront dans les siècles des siècles.

 

Epilogue

 

(6) Il me dit alors : "Ces paroles sont sûres et authentiques, et c'est le Seigneur Dieu des esprits et des prophètes qui a envoyé son ange montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt".

(7) "Et voici que je viens en hâte. Heureux qui met en pratique les leçons de ce livre prophétique".

 (8) C'est moi, Jean, qui vois et entends ces choses ! Sur quoi je tombai pour me prosterner aux pieds de l'ange qui me les indiquait. (9) "Garde-t-en bien ! me dit-il, je suis un serviteur comme toi et tes frères les prophètes et ceux qui mettent en pratique les enseignements de ce livre : prosterne-toi devant Dieu".

(10) Il me dit encore : "Ne scelle pas le texte de ce livre prophétique, car le moment est proche.

(11) Que l'injuste commette encore l'injustice, que le sordide se salisse encore, que le juste pratique encore la justice et que le saint se sanctifie encore. (12) Voici que je viens en hâte, apporter mon salaire, pour rendre à chacun d'après son ouvrage. (13) C'est moi l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier, le principe et la fin. (14) Heureux ceux qui lavent leurs vêtements, pour avoir droit à l'arbre de vie, et entrer dans la ville par les portes. (15) Dehors les chiens, les empoisonneurs, les paillards, les meurtriers, les idolâtres et quiconque aime et pratique le mensonge ! (16) Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange attester tout cela au sujet des Eglises. C'est moi le rejeton et le descendant de David, l'Etoile radieuse du matin".

(17) L'Esprit et la Fiancée disent : "Reviens". Puisse l'auditeur dire aussi : "Reviens". Que l'assoiffé vienne, et que l'homme de bonne volonté reçoive de l'eau vive, gratuitement !

(18) Pour moi, je le garantit à tout auditeur du texte de ce livre prophétique : Si quelqu'un le surcharge, Dieu le surchargera des fléaux décrits dans ce livre ; (19) et si quelqu'un en retranche, Dieu retranchera sa part de l'arbre de vie et de la ville sainte décrits dans ce livre.

(20) "Oui, je reviens en hâte", déclare celui qui atteste tout cela. "Amen. Reviens, Seigneur Jésus ! "

(21) La grâce du Seigneur soit avec tous.

 

Le chemin du 7 : de l'humain au Divin

Pythagore avait été initié aux plus grands secrets égyptiens... Les prêtres du Nil lui avaient révélé ce qu'il devait à son tour enseigner au sein d'une école des Mystères en Grèce.

Il semble que depuis la nuit des temps, le chiffre sept soit considéré comme un chiffre particulier. Dans toutes les cultures, on l'associe à de nombreux mythes, légendes, histoires saintes et magiques. D'où vient cette fascination pour le sept ? Serait-il un message pour l'homme, un chemin vers sa divinité intérieure ?

Tout commence en Egypte

Dès que l'on effectue des recherches sur le symbolisme du sept, on découvre qu'il est en permanence associé à la divinité, à l'accomplissement sacré de l'être humain. 
Remontons tout d'abord aux racines de notre culture occidentale : l'Egypte. C'est là qu'apparaît la plus grande, la plus majestueuse incarnation du sept. En effet, la pyramide est construite sur ce chiffre. Sa base à quatre côtés est surmontée d'un triangle (4+3=7).
Cela pourrait paraître anodin, mais cela ne l'est pas du tout : les Egyptiens ne faisaient rien au hasard. Leur civilisation était fondée sur la magie divine et toute activité humaine était pour eux l'expression d'une réalité divine. 
Cette façon de voir le monde donnait une importance à tous les détails, en agriculture comme en architecture. Les faits terrestres étaient autant d'occasions de lire et comprendre la Création des Dieux. La célèbre phrase « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas » résume parfaitement cette pensée égyptienne. Difficile dans ces conditions d'imaginer que les concepteurs des Pyramides aient ignoré la présence du chiffre sept dans la pyramide. 
De nombreux égyptologues initiés à l'ésotérisme affirment d'ailleurs que les pyramides contiennent la totalité du savoir égyptien. Le chiffre sept est donc au cœur de ces secrets initiatiques que les confréries se transmettaient dans le silence des temples de pierre. La suite de notre enquête nous montrera que c'est bien là le cœur de la science spirituelle.
Selon certains, la fascination des Egyptiens pour le 7 provient des fameuses « sept sœurs », que l'on appelle aujourd'hui les Pléiades. Cette constellation, composée de sept étoiles, est en effet au cœur de nombreux mythes fondateurs. Les habitants de ces régions stellaires seraient à l'origine de la vie sur Terre. Les Egyptiens eux-mêmes tenaient les pléiades en haute estime et leur attribuaient de nombreuses fonctions dans l'univers.

Le chiffre guérisseur de Pythagore

C'est dans la merveilleuse civilisation de Grèce antique que l'on trouve l'explication du mystère du sept. A cette époque, l'école initiatique de Pythagore transmet un enseignement secret sur l'origine et la constitution de l'univers et de l'homme. Pour ce Maître spirituel, les chiffres sont l'écriture des dieux. Apprendre à lire leurs messages, c'est pénétrer les plus grands secrets. Parmi tous les chiffres, le sept est l'un des plus sacrés. Certains écrits ont traversé les siècles et nous permettent de savoir pourquoi... 
Nous avons vu que pour l'initié, le sept est constitué du 3 et du 4. Or, ce dernier incarne les forces de la matière, son plan vibratoire, constitué des quatre éléments. C'est donc le nombre de l'homme brut, matérialiste, sans élévation spirituelle. 
Le 3, est le chiffre de l'esprit, du monde divin. Placer le 3 au-dessus du 4, c'est placer un ciel au-dessus de la Terre, une présence spirituelle au-dessus de l'homme matériel. 
Or, c'est exactement ce que les Egyptiens avaient écrit dans la Pyramide. Il n'est pas étonnant d'apprendre que Pythagore avait été initié aux plus grands secrets dans les temples égyptiens... Les prêtres du Nil lui avaient révélé ce qu'il devait à son tour enseigner au sein d'une école des Mystères en Grèce. 
Pythagore appelait d'ailleurs le chiffre 7 « télesphore », qui par la suite est devenu le nom du dieu de la médecine. Sa vision est donc claire : le plein accomplissement du chemin de l'humain au divin est la source de toute guérison.

L'éveil de la Kundalini

Lorsque l'on part en quête du symbolisme du chiffre sept, cette compréhension est fondamentale. Elle semble d'ailleurs commune à l'ensemble des références au 7, quelles que soient la civilisation et l'époque. Il représente une perfection, un accomplissement pour l'homme qui s'élève vers le monde de l'esprit. 
Ces dernières années, cette vision a été énormément communiquée en Occident par la tradition Hindoue (qui compte d'ailleurs sept villes saintes...). Tout le monde connaît aujourd'hui les sept chakras et la kundalini. L'éveil de ce serpent d'énergie représente le chemin que doit parcourir la conscience à travers les sept fleurs de lotus. 
Les quatre premiers chakras sont situés sur le tronc du corps, alors que les trois derniers se trouvent sur le cou et la tête. C'est là encore un parallèle avec la vision égyptienne et pythagoricienne du carré et du triangle : le tronc incarne le carré, l'homme matériel ; la tête incarne le triangle, l'homme spirituel.

Dans le christianisme aussi

Cette image des sept chakras a été tellement répandue qu'elle a fini par nous faire oublier l'importance du chiffre sept dans la religion chrétienne. On le retrouve à de nombreuses reprises, notamment dans les sept sacrements qui jalonnent la vie d'un fidèle, du baptême à l'extrême onction. 
On trouve ici encore l'idée d'un chemin d'évolution spirituelle et de transcendance. Mais il y a également les sept paroles du Christ en croix, les sept Archanges, les sept dons du Saint Esprit, les sept vertus cardinales, et, plus connus, les sept péchés capitaux. 
L'un des textes les plus ésotériques du christianisme fait d'ailleurs sans cesse référence au 7 : 
l'Apocalypse de Saint-Jean l'initié, le disciple « bien-aimé » du Christ, auquel tous les secrets ont été confiés. Nul doute que Jean avait eu accès à de grandes connaissances ésotériques sous la guidance de son Maître. Il nous parle des sept candélabres d'or, de sept étoiles, sept sceaux, sept trompettes, sept églises... Le chiffre sacré structure l'ensemble de cet énigmatique testament spirituel.

Résonance astrale

L'astrologie était également fondée sur la vision antique de la perfection du 7. En effet, l'homme était placé sous l'influence de sept « luminaires », Soleil, Mercure, Vénus, Lune, Mars, Jupiter et Saturne. Chacune était une divinité qui présidait à la destinée des humains et déterminait leur tempérament. 
Même la Lune (qui n'est pas une planète mais agit sur l'homme) répond à un cycle de 4 fois 7 jours ! On peut d'ailleurs observer que chacun de ces cycles agit à tour de rôle sur les quatre éléments qui constituent le corps : Feu, Air, Eau et Terre. Les magiciens ont toujours connu ce secret. C'est pour cette raison que chaque charme devait être accompli sous une lunaison précise. 
Depuis des millénaires, notre temps est également structuré par le chiffre sept, à travers la semaine dont les jours portent chacun le nom d'une planète. Il est intéressant de noter le statut particulier du jour saint, premier ou septième de la semaine. La tradition alchimique a d'ailleurs repris cette structure fondamentale du sept à travers sept métaux correspondant aux planètes : l'or, l'argent, le mercure, le cuivre, l'étain, le fer et le plomb. C'est bien évidemment, là encore, le même cheminement qui est indiqué à l'homme, de la matière brute à l'incorruptibilité divine, l'or.

Les sept directions du théurge

On sous-estime généralement la puissance du chiffre sept. Et on nous a laissé penser que s'il revenait aussi souvent, ce n'était dû qu'au hasard, ou à une superstition généralisée. Il n'en n'est rien. La vision du 4+3=7 est fondatrice de nombreuses voies spirituelles. Dans la Thora par exemple, le tout premier verset comporte sept mots, pour un total de 28 lettres (4x7 !). On sait aujourd'hui que la science kabbalistique a entièrement codé ce texte selon le langage des chiffres. Tout a été calculé et déterminé avec une précision sidérante. La présence du 7 dès le début du texte révèle son pouvoir hors du commun et son importance pour les grands initiés qui l'ont rédigé. 
On trouve d'ailleurs dans ce texte une indication fondamentale qui régit entièrement la vision qu'ont les initiés de notre univers. Il s'agit du nombre de directions vers lesquelles ont peut aller. Pour les non-initiés, il y a quatre directions courantes (Nord, Sud, Est, Ouest), mais pas pour l'initié, ou le magicien....

Pour ce dernier, le monde contient 7 directions : le Nord, le Sud, l'Est, l'Ouest, le Haut, le Bas, et l'Intérieur. Ces orientations sont utilisées depuis des millénaires par les théurges lors de rituels magique. Il est d'ailleurs probable que cette connaissance vienne d'Egypte, où les mathématiques sacrées étaient étudiées et utilisées, y compris pour la magie opérative.