FRANCE Philippe IV le Bel. 1285-1314.

Estimation : 160 000/ 190 000 euros, FDC Monnaie Unique dans cet Etat avec variété.

L'estimation à ce niveau de rareté, et de beauté ce n'est qu'un prix bas raisonnable.

Si l'on prend le légendaire « Double Eagle 1933 » , un exemplaire de cette pièce très rare de 1933, d’une valeur faciale de vingt dollars américains, a en effet été vendue aux enchères à New York en 2002 au prix record de 7,6 millions de dollars. Nous avons eu, une pièce tout aussi rare le Double Eagle Coronet de 1908S. Notre prix et bien entendu largement en dessous. Nous estimons que cette monnaie de Philippe IV le Bel peut être tout aussi désirable que le Double Eagle payé avec du dollar papier Américain.

Masse d’or. 1ère émission, à partir du 10 janvier 1296. Provenance Salle des Ventes Drouot. 

Superbe Pédigrée vendue environ 100 000 Francs en 1990 avec les frais soit 151 000 euros en euros constants (inflation) sans compter le réajustement des monnaies de collection entre 2000 et 2013 dont les beaux exemplaires ont pris 3 à 4 fois plus de valeur.(cote du Duplessy 208 explosée).

Collection Jacques TOURON, vendue le 12-11-1990 à Paris DROUOT par Alain WEIL expert, Dominique DELAVENNE - Didier LAFARGE Commissaires Priseurs, lot 157.

Av. +PHILIPPVS:DEI:GRA:FRANCHORVM:REX. Le roi couronné, vêtu d’un manteau, attaché sur l’épaule droite par un fermail, assis sur un trône orné d’avant-corps de dragons aux longs cous. Le roi tient dans la main gauche une fleur de lis et dans la main droite un sceptre terminé par une fleur de lis florencée. Dans le champ un polylobe, bordé intérieurement de festons fleurdelisés. Par rapport à d'autres monnaies du même type on distingue clairement ce qu'on pourrait nommer une troisième ligne de sol, difficile à distinguer sur la Photo.
Rev. +XP’C:VINCIT:XP’C:REGNAT:XP’C:IMPERAT. Croix feuillue et fleurdelisée avec quadrilobe en coeur, cantonnée de quatre lis, dans un quadrilobe aux quatre angles extérieurs tréflés.
6,90g. Ciani 196. Lafaurie 212. Duplessy 208. Friedberg 254.

FRANCE Philip IV the Fair. 1285-1314.

Estimate: 160 000 / 190,000 euros, FDC Currency Unique in this State with variety.

The estimate at this level of rarity, and beauty is only a reasonable low price.

If we take the legendary "Double Eagle 1933", a copy of this very rare coin of 1933, with a face value of twenty US dollars, was indeed sold at auction in New York in 2002 at a record price of 7 , $ 6 million. We had, an equally rare piece the Double Eagle Coronet of 1908S. Our price and of course largely below. We believe that this coin of Philip IV the Fair may be just as desirable as the Double Eagle paid with the American paper dollar.

Mass of gold. 1st broadcast, from January 10, 1296. Provenance Drouot Auction House.

Superb Pedigree sold about 100 000 Francs in 1990 with the costs is 151 000 euros in constant euros (inflation) not counting the readjustment of collector coins between 2000 and 2013 whose beautiful copies have taken 3 to 4 times more value. Duplessy 208 exploded).

Jacques TOURON collection, sold on 12-11-1990 in Paris DROUOT by Alain WEIL expert, Dominique DELAVENNE - Didier LAFARGE Auctioneers, lot 157.

Av. + PHILIPPVS: DEI: GRA: FRANCHORVM: REX. The crowned king, clad in a cloak, fastened on his right shoulder by a clasp, seated on a throne adorned with long-necked dragons. The king holds in his left hand a fleur-de-lis and in his right hand a scepter terminated by a fleur-de-lis. In the field a polylobe, lined internally with fleurdelisés festoons. Compared to other coins of the same type we clearly distinguish what could be called a third line of ground, difficult to distinguish on the Photo.
Rev. + XP'C: VINCIT: XP'C: REGNAT: XP'C: IMPERAT. Cross leafy and fleurdelisée with quadrilobe in heart, cantoned with four lilies, in a quatrefoil with four trefoil outside corners.
6,90g. Ciani 196. Lafaurie 212. Duplessy 208. Friedberg 254.

Masse Agrandie
6.90 g. Ciani 196. Lafaurie 212. Duplessy 208. Friedberg 254.

ACHAT INITIAL A LA SALLE DES VENTES DROUOT PUIS REVENDUE

INITIAL PURCHASE IN THE SALES ROOM DROUOT THEN RESOLD

facture originale, monnaie achetée 110000 F en début 1991

avant-propos de A.WEIL
Entête catalogue Drouot


Très rare. Très belle pièce dans un état de conservation Fleur de Coin
Dans les textes de l’époque, la masse d’or est décrite comme "florin, grand florin ou gros royal" rappelant que cette pièce valait deux petits florins et que c’était la plus grande pièce d’or qui eût été frappée. Ailleurs, on disait "denier à la masse" synonyme de sceptre, et ce n’est que plus tard que le nom de "masse" a pris dans le langage courant un sens restreint. La masse restera longtemps en circulation.
Nous avons tenté d’établir un lien entre certaines monnaies d’or et les sceaux royaux, donc entre la numismatique et la sigillographie. La figure du roi assis rappelle les sceaux "de majesté" de la même époque. La représentation sur les monnaies et celle sur les sceaux est du même style, il paraît logique que les mêmes artistes aient travaillé pour les ateliers monétaires et pour les chancelleries. Nous illustrons ici le "sceau de majesté" du roi Philippe IV le Bel, en usage à partir de novembre 1285 jusqu’à 1314. Etant donné la grandeur du sceau (90 mm de diamètre, trois fois plus grand que la monnaie), l’artiste avait naturellement plus de liberté d’exercer son talent, faisant apparaître de nombreux détails, par exemple la physiognomie royale, les plis du manteau et une légende circulaire d’un style de lettre d’une grande fraîcheur. Si on compare ce travail avec celui du graveur des coins monétaires, il est évident que ce dernier était bien plus délicat et minutieux. Aucune autre époque du Moyen-Age ne nous a laissé des monnaies d’or d’un style aussi remarquable! (Pour de plus amples détails, consulter le "Corpus des Sceaux Français du Moyen-Age, tome II", par Martine Dalas, publié par les Archives Nationales en 1991).

Philippe IV le Bel ( 1268-1314 ), roi de France ( 1285-1314 ), fils et successeur du roi Philippe III le Hardi, l'un des principaux artisans d'une monarchie puissante et centralisée. Son règne fut marqué par l'accroissement considérable de l'autorité royale, obtenu grâce à l'affranchissement de la tutelle pontificale et au développement de l'administration.
Par son mariage avec Jeanne Ire de Navarre, Philippe acquit la Champagne et la Navarre (1284). Il accéda au trône le 5 octobre 1285, à l'âge de dix-sept ans. Pour gouverner, il s'entoura de " légistes ", spécialistes du droit romain et ardents défenseurs de l'autorité royale ; les plus connus sont Pierre Flote, Guillaume de Nogaret et Enguerrand de Marigny. Fort de leur appui, le roi poursuivit la centralisation monarchique qu'avait amorcée Louis IX. Les fonctions judiciaires devinrent le monopole d'une commission qui, peu à peu, se transforma en Parlement, organisé par le règlement de 1303. La même année vit le partage des fonctions financières entre l'ancienne Chambre aux deniers et une nouvelle Chambre des comptes, dont l'importance ne fera que croître. Confronté à d'incessantes difficultés d'argent, Philippe le Bel tenta d'établir une imposition directe et, ayant échoué dans cette entreprise, eut recours à divers expédients. Il confisqua notamment les biens des marchands lombards et des Juifs, avant de les faire arrêter puis expulser ( les premiers en 1277, 1291 et 1311, les seconds en 1306 ). Avec l'aide de ses conseillers, il procéda à diverses altérations monétaires ; celles-ci, en frappant lourdement le petit peuple, provoquèrent des émeutes ( Paris, 1306 ), qui furent durement réprimées. Toujours en quête d'argent,Philippe le Bel s'attaqua aux templiers, dont il convoitait les biens ( 1307 ). Tous les chefs de l'ordre, dont le grand maître Jacques de Molay, furent arrêtés et remis au pape Clément V ( 1308 ) qui, sous la pression de Philippe le Bel, condamna un certain nombre d'entre eux au bûcher ( 1310 ) et supprima l'ordre ( 1312 ). En 1314, Philippe le Bel fit périr comme hérétiques les derniers dignitaires.


Soucieux d'obtenir le soutien de son peuple, notamment par des subsides, Philippe le Bel convoqua à plusieurs reprises des assemblées qui regroupaient des représentants de la noblesse, du clergé et de la bourgeoisie urbaine, et qui préfiguraient les futurs états généraux.

Voulant clore les hostilités avec Édouard Ier d'Angleterre, Philippe IV promit sa fille, Isabelle de France, au futur Édouard II d'Angleterre, et ce, malgré sa victoire militaire en Guyenne ( 1294-1299 ). Puis il tenta d'annexer la Flandre, dont il emprisonna le comte, Gui de Dampierre ( 1300 ), pour lui substituer Gui de Châtillon. Le comté se souleva et des officiers capétiens furent massacrés à Bruges. Après la défaite de Courtrai, à la bataille des Éperons d'or ( 1302 ), il remporta celle de Mons-en-Pévèle ( 1304 ) et acquit Lille, Douai et Béthune au traité d'Athis-sur-Orge ( 1305 ).

Opposé à l'ingérence pontificale dans les affaires du royaume, Philippe le Bel entra en conflit avec le pape Boniface VIII pour avoir tenté de lever des impôts sur le clergé. Par la bulle Clericis laicos ( 1296 ), le pape interdit aux clergés français et anglais le versement de subsides à un pouvoir laïc. Philippe le Bel répliqua alors en prohibant l'exportation de pièces d'or et d'argent, privant ainsi le pape des revenus français. En 1301, l'arrestation par le roi de l'évêque de Pamiers, Bernard Saisset, raviva le conflit un temps apaisé et suscita le rappel par Boniface VIII, de la suprématie pontificale ( bulle Ausculta fili, 1301 ) et la convocation d'un concile.
Philippe le Bel, quant à lui, réunit une assemblée des trois états ( 1302 ) qui assurèrent leur souverain de leur soutien et empêchèrent les évêques de se rendre au concile. Par la bulle Unam sanctam, le pape rappela sa suprême autorité et s'apprêtait à excommunier le roi, lorsqu'il fut fait prisonnier dans son palais d'Agnani, le 7 septembre 1303, par Guillaume de Nogaret et les Colonna, ennemis du pape. Délivré par ses partisans, le 9 septembre, Boniface mourut à Rome le 11 octobre. Le conflit ne prit véritablement fin qu'en 1305, lorsque Philippe le Bel imposa un Français à la tête de l'Église, Clément V, qui le déclara innocent des événements d'Agnani et annula toutes les décisions qu'avaient prises Boniface VIII à son encontre. Achevant d'assujettir la papauté à la tutelle monarchique, Philippe le Bel décida son installation à Avignon ( 1309 ). Cette mesure, voulue à titre provisoire, devait se prolonger jusqu'en 1377.

Philippe le Bel mourut le 29 novembre 1314 à Fontainebleau, à la suite d'un accident de chasse. Son corps repose dans la crypte de la basilique de Saint-Denis, près de la tombe de son aïeul Louis IX. Ses trois fils, Louis X le Hutin, Philippe V le Long et Charles IV le Bel gouvernèrent successivement après lui.